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Atteint d’une sciatique, le Pape ne célèbrera pas les premières vêpres de la Solennité de Sainte-Marie-Mère-de-Dieu en la basilique Saint-Pierre. En tant que doyen du collège cardinalice, le cardinal Giovanni Battista Re le remplacera. À l’issue d’une année marquée par la pandémie, résonnera le chant du Te Deum dans la basilique vaticane.

Jeudi 31 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–

Marie Duhamel – Cité du Vatican

Il ne manque que quelques heures avant de changer d’année. 2020 s’achève dans l’incertitude, alors que débutent des campagnes vaccination pour contenir la pandémie de Covid-19 qui a placé le monde devant sa propre fragilité. Plus 1,8 million de personnes ont perdu la vie, nombreux sont aussi ceux qui ont vu leur vie basculer, en raison de la perte d’un proche ou d’un emploi.

C’est dans ce contexte que seront célébrées à 17h ce soir les premières vêpres de la Solennité de Sainte-Marie-Mère-de-Dieu et le Te Deum en la basilique Saint-Pierre. Exceptionnellement, ce ne sera pas le Pape souffrant d’une sciatique qui célèbrera ces vêpres, mais le cardinal Giovanni Battisita Re, le doyen du Sacré Collège.

Dieu est proche de l’humanité

Dans ce contexte de fin d’année si particulier naît le besoin, plus vif encore, de s’en remettre entièrement à Dieu : Dieu qui s’est fait homme à travers Marie ; «Dieu qui est proche de l’humanité comme un enfant de sa mère en son sein», affirmait le Pape le 31 décembre 2018. «Dieu habite au milieu de son peuple», poursuivait François l’an dernier, et pour cette raison, «Il ne commence pas par le temple mais par le ventre d’une femme petite et pauvre».

Ce soir, dernier jour de l’année, le doyen du collège cardinalice célèbre les premières vêpres de la Mère de Dieu, «le titre le plus important de la Vierge» estime François. Dans la basilique Saint-Pierre résonnera l’Ave Maris Stella, puis des psaumes et cantique avant l’homélie. 

À la fin de la célébration, qui contrairement à l’an passé se déroulera en comité réduit pour respecter les mesures sanitaires en vigueur, le cardinal italien se rendra face à l’autel et comme les autres membres de la curie s’agenouillera devant le Saint Sacrement pour un temps d’adoration en silence.

Le Te Deum, un hymne des premiers siècles

Le Te Deum s’élèvera ensuite dans la basilique. «À toi Dieu, notre louange ! Nous t’acclamons, tu es Seigneur ! À toi Père éternel, l’hymne de l’univers», etc. Ce chant d’action de grâce dont la rédaction fut achevée au Ve siècle par Nicétas, l’évêque de Rémésiana dans l’actuelle Serbie accompagne l’Église dans de grandes occasions : le 31 décembre pour remercier le Seigneur pour l’année écoulée, mais aussi lors de l’élection d’un nouveau pape dans la chapelle Sixtine ou pour marquer la fin d’un Concile. Au nom du Pape, le cardinal Re donnera sa bénédiction avec le Saint Sacrement.

À la fin, comme d’ailleurs au début de la célébration, le doyen du collège cardinalice et ancien préfet de la congrégation pour les Évêques embrassera l’Enfant Jésus, déposé devant l’Évangéliaire, pour manifester le signe entre le Christ et la Parole faite chair.

Traditionnellement, le Pape se rendait ensuite place Saint-Pierre pour rencontrer les fidèles et visiter la crèche qui y est installée depuis le début de l’Avent. Ce ne sera pas le cas cette année. Nous ne savons pas pour le moment si le cardinal Re prévoit de s’y rendre au nom du Saint-Père.