« Ici, il n’y a pas d’apatrides » a rétorqué la Chancellerie dominicaine. « …Certains pays qui ont tourné le dos à Haïti ont commis l’erreur de croire que c’est à la République Dominicaine de résoudre ses problèmes » ministre dominicain de l’Intérieur.
Tout un tollé déclenché chez nos voisins sur la question des descendants haitiens ! Une déclaration de Robin Bernstein promettant quand elle sera en place à Santo Domingo, comme le #1 de l’Ambassade américaine en Républicaine Dominicaine, de prendre la défense des haitiens « apatrides » nés et marginalisés dans ce pays, a soulevé un grand mécontentement des plus hautes autorités du territoire voisin. Pour eux, l’arrêt TC/0168/13 et 169-4 de la Cour Constitutionnelle Dominicaine de 2013, enlevant la nationalité aux haitiens nés sur leur territoire, est un dossier définitivement classé
Washington DC, samedi 10 mars 2018 ((rezonodwes.com))- Drôle de coïncidence ! A chaque fois que le Sénateur haïtien Joseph Lambert est venu fièrement en visite officielle en République Dominicaine, des dirigeants de ce pays n’ont jamais caché leur hostilité à l’égard des haitiens qu’ils jugent de trop chez eux.
Et vendredi et samedi matin encore, ils sont montés au créneau contre les déclarations de Robin Bernstein qui répondait aux questions des Sénateurs américains lors d’une audience de confirmation. Mme Bernstein a eu à affirmer que « si elle est confirmée à ce poste, elle travaillera pour assurer le respect des droits des descendants des Haïtiens affectés, sans aucune forme de procès, par un arrêt de 2013 de la Cour constitutionnelle de la République dominicaine« .
A coup sûr, pour ce petit pincement au cœur, Robin Bernstein qui n’a pas encore présenté ses lettres de créance au président Danillo Medina, ne pourrait pas compter sur la présence de ce dernier à venir trinquer le verre avec elle, à la résidence officielle de la future ambassadrice américaine à Santo Domingo.
« Ici, il n’y a pas d’apatrides » a rétorqué Miguel Vargas Maldonado, chef de la diplomatie dominicaine, en réaction aux déclarations de la milliardaire Robin Berstein que Donald Trump a nommée Ambassadrice en République Dominicaine, le 2 novembre 2017.
M. Maldonado a tenu à préciser que « la République Dominicaine est une nation libre et souveraine« , rejoignant ainsi les dirigeants haïtiens engageant un bras de fer avec les Nations-Unies, qui, par contre, s’étaient enfermés dans un mutisme presque complet quand Haïti était traité de « pays de merde » par l’américain Donald Trump.
Toutefois, le ministre des Affaires Etrangères qui, selon toute vraisemblance, sait mesurer la portée d’une déclaration diplomatique, a dit attendre l’arrivée de Bernstein, « pour être guidée sur la réalité en matière d’immigration« .
Par ailleurs, le ministre dominicain de l’Intérieur et de la Police, Carlos Amarante Baret, a averti vendredi que la République dominicaine n’accepte aucune ingérence dans des affaires relevant exclusivement de la souveraineté nationale.
Tout en admettant des inconvénients dans les procédures d’enregistrement des étrangers, rapportent les quotidiens dominicains, M. Baret a tout de même précisé que le Parlement Dominicain a ratifié la loi 169-4, qui, selon lui, a donné les résultats escomptés.
Très critique, il a vertement affirmé que « certains pays qui ont tourné le dos à Haïti ont commis l’erreur de croire que c’est à la République Dominicaine de résoudre ses problèmes. Les lois dominicaines doivent être respectées« .
Mais que pense bien le président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, en seconde visite officielle en République Dominicaine en moins de deux mois ? Revient-il toujours aux étrangers de prendre la défense des haitiens alors que ceux-ci votent et continuent à payer grassement ses dirigeants, au moyen de salaires et de bonus énormes tandis qu’eux vivent dans la crasse et croupissent dans la misère et avec impuissance, assistent au détournement de plus de $3 milliards de fonds de PetroCaribe.