This post was originally published on this site

Affaire Eddy One ; le RNDDH exige une enquête sur cette libération troublante. Au regard du scandale provoqué par la libération du narcotrafiquant Jean Éliobert Jasmin, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) doit engager une enquête administrative et disciplinaire sur le fonctionnement du décanat, réclame Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH)

Lundi 1er février 2021 ((rezonodwes.com))– Le juge d’instruction Legroise Avril en charge du dossier a ordonné, le 12 janvier dernier, la libération de Jean Éliobert Jasmin, un narcotrafiquant arrêté le 28 octobre 2020 à Gressier en possession d’armes illégales et de 83 kilogrammes de cocaïne.

Cette décision fait suite à une demande de main levée sollicitée par le magistrat instructeur Avril au Parquet de Port-au-Prince, alors que le dossier confié à l’instruction a été saisi par le substitut du commissaire Jean Abner Émile, déplore le militant des droits humains.

Sans l’aval du commissaire du gouvernement Ducarmel Gabriel, le substitut Jean Abner Émile avait signifié un avis favorable à la décision du juge Avril. De tels agissements, selon le responsable du RNDDH, révèlent d’une dérive éhontée visant à avilir la justice.

En outre, le dossier a été modifié par le fait que le sobriquet Eddy One et le chef d’accusation de détention de 83 kilogrammes ont été omis dans le texte, révèle Pierre Espérance. Les suspects, dans cette libération scandaleuse à motivation économique, doivent être sanctionnés, a-t-il exigé.

Dans le même temps, le responsable du RNDDH réclame l’ouverture d’une enquête disciplinaire et administrative sur le fonctionnement du décanat. Le doyen Bernard Saint-Vil, dénonce le numéro un du RNDDH, distribue les dossiers selon ses caprices et en fonction de ses relations avec d’autres juges.

‘’Des dossiers impliquant les membres du pouvoir bénéficient d’un traitement express, alors que d’autres relatifs aux massacres dans les quartiers populaires ou encore celui de Petro Caribe jaunissent dans les tiroirs du décanat’’, déplore Pierre Espérance.

Il est noté que le ministre de facto de la Justice Rockefeller Vincent, sans poursuites judiciaires, a sanctionné le substitut Jean Abner Émile, alors que le CSPJ demeure encore silencieux sur le scandale entourant la libération de Jean Éliobert Jasmin plus connu sous le nom d’Eddy One.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com