Il est bruit que le PM Jouthe avait été contraint de démissionner pour oser demander au président, Jovenel Moïse, d’abandonner son projet de référendum constitutionnel. Quelques heures après, le PHTK fait les mêmes recommandations ainsi que le KID. Accroché à sa velléité, le palais national, parrait-il, entend foncer à toute vitesse. Et, c’est ce qu’a défendu Guichard Doré dans un tweet.
Liné Balthazar, le président du PHTK, a tenu le discours le plus imprévisible sur la conjoncture. Il recommande au président d’abandonner la voie du référendum pour mettre le cap sur la tenue des élections à la fin de l’année. Le contexte n’est pas propice, a-t-il dit, et il n’y a pas de consensus sur cette démarche qui ne devrait pas être marginalisante, poursuit-il.
C’est en fait la même position pour le KID, allié du pouvoir, qui pense que l’exécutif va se ressaisir. L’ancien député de Kenscoff, Alfrédo Antoine, évoque les mêmes thèses que M. Balthazar pour justifier l’impossibilité de ce scrutin au mois de juin à venir.
Coté du pouvoir, il n’en démord pas: “Antèman pou 4 è”, laisse croire, Guichard Doré dans un tweet. “Le cap est maintenu sur le référendum constitutionnel pour permettre à la nation d’avoir sa constitution du 21ème siècle, donner aux jeunes talentueux, aux hommes et femmes d’expérience de servir le pays, rationaliser les pouvoirs de l’État et renforcer les droits, lut-on dans le tweet.
Il faut aussi rappeler que même le BINUH qui n’a jamais ménagé ses efforts de soutenir le pouvoir n’a pas émis une position favorable à ce projet. Entretemps, les mobilisations pour dénoncer cette volonté du chef de l’État continuent de se multiplier dans le pays.
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