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Selon les informations parvenues à notre rédaction, les secteurs concernés par la formation du Conseil Électoral Provisoire (CEP) disposent jusqu’au lundi 26 août pour soumettre les noms de leurs représentants. Passé ce délai, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) procédera à des auditions pour examiner les candidatures et choisir en conséquence. Le CPT s’engage à finaliser ce processus d’ici le 28 août 2024, bien que plusieurs secteurs rencontrent encore des désaccords majeurs.

Malgré l’urgence du processus, plusieurs secteurs, notamment le Secteur Vodou, le Secteur Femme et le Secteur Protestant, peinent à s’entendre sur leurs choix respectifs. Le Secteur Femme, en particulier, est en proie à des divisions internes : des organisations régionales dénoncent des irrégularités dans le processus de sélection de leur représentante au CEP, exacerbant ainsi les tensions.

Contrairement à ces secteurs en crise, le Secteur de la Presse a, de manière unanime, proposé Jacques Desrosiers comme son représentant au CEP, tandis que le Secteur Universitaire a désigné Franck Charles. De son côté, le Secteur Syndical a déjà choisi Nemrod Sanon, un syndicaliste qui a remporté les élections internes face à Marcelin Jean Philippe et Valilia Étienne Pierre.

Le CEP devait être formé dans les 60 jours suivant l’installation du Conseil Présidentiel de Transition, selon l’accord du 3 avril 2024. Cependant, plus de 100 jours après, ce délai n’a toujours pas été respecté, soulignant les défis institutionnels du processus.

Le Premier ministre Garry Conille a visité les locaux du CEP en juin dernier pour évaluer les difficultés auxquelles l’organisme pourrait être confronté dans l’organisation des prochaines élections. Toutefois, ces élections semblent de plus en plus compromises, compte tenu de l’insécurité croissante dans le pays, où les gangs armés contrôlent les principales routes menant à la capitale.

Malgré l’état d’urgence décrété dans plusieurs villes du pays, et une insécurité généralisée, le gouvernement semble déterminé à avancer dans la formation du CEP. Le CPT souhaite progresser à tout prix, bien que de nombreux observateurs s’accordent à dire que des élections ne sont pas envisageables dans un tel contexte. De plus, la force multinationale dirigée par la police kényane, censée stabiliser la situation, n’est toujours pas opérationnelle, laissant la population haïtienne sous la menace constante des gangs armés.

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