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La rentrée parlementaire au deuxième lundi de janvier 2018, c`est dans quelques heures. Mais rien n`a encore filtré sur ce que sera ce jour tant redouté par un tiers des sénateurs dont le mandat dépendra de la tournure des événements et du caprice du chef de l`Etat. D’ailleurs 4 d’entre eux vont briller par leur absence, ont-ils annoncé

Port-au-Prince, dimanche 7 janvier 2018 ((rezonodwes.com))– Tout d’abord, ce qu’il faudrait retenir lundi de cette rentrée parlementaire qui avait lieu une fois un deuxième dimanche de janvier en 2016, une preuve qu’eux-mêmes législateurs de leur état agissent parfois au mépris des lois de la République, c’est le satisfecit que tout le monde va se décerner. Du président de la République au Premier-ministre, pour arrêter à la proclamation solennelle du président de l’Assemblé nationale, le pays aurait fait d’indéniables progrès et récolté du succès sur toute la ligne et que la corruption est virtuelle, imaginaire et que toutes les promesses faites ont été tenues à la complète satisfaction du peuple haïtien, en général.

Dans une note, datée du mercredi 3 janvier 2018, à l`intention des sénateurs et députés de la 50ème législature, le bureau de l`Assemblée Nationale a informé que la cérémonie de clôture de la deuxième session extraordinaire de l`année législative 2017 et l`ouverture de la première session ordinaire de l`année législative 2018 aura lieu le lundi 8 janvier. Une session extraordinaire qui aurait pris fin dans un débat de conscience avec un choix difficile à faire. Le rapport Petro Caribe et ses conséquences immédiates, s’il était adopté par l’Assemblée des sénateurs.

Le chef de l`état, Jovenel Moise, est attendu pour son discours portant sur l`état de la nation, alors que le Premier-ministre aura à présenter le bilan des actions entreprises par son gouvernement durant les mois qu`il a déjà passés à la tête de la Primature. La nation ose espérer que celui-ci viendra détailler chacune des « feuilles de route » qu’il avait glissés à ses ministres comme une nouvelle élaboration de description de taches. Les beaux discours teintés d epromesses se multiplient, le pays reste à la même place.

Entre le groupe des quatre (Evallière Beauplan, Ricard Pierre, Antonio Cheramy, Nenel Cassy), qui menacent de boycotter l`événement et au moins 15 sénateurs qui sont inquiets par rapport à la durée réelle (2, 4 ou 6 ans) de leur mandat, par manque de vision réelle du futur de nos dirigeants, la réalisation de cette séance en assemblée nationale est tout compte fait hypothétique. Pourtant, le CEP dont certains membres aspirent à garder leur siège pour 9 ans, était signalé à plusieurs reprises de cet état de fait. Ils ont failli en partie à leur mission et la nation en pâtit aujourd’hui.

De plus, la tournure des événements pourra rendre encore plus fragile la relative stabilité affichée ces derniers jours avec l`échec répété des tentatives de soulèvement populaire sous l’égide des membres de l`opposition.

Un « constat » de fin de mandat du premier tiers du sénat par le président de la République pourrait avoir pour effet immédiat d`attiser la grogne de certains acteurs et de favoriser la remobilisation des militants et protestataires dans les rues. Si séance, il y aura!

Cette exigence constitutionnelle, qu’est la tenue obligatoire d’une séance en Assemblée Nationale au Deuxième lundi de janvier, est incontournable, car le parlementaire en tire sa raison d’être. Une fois franchi le cap de la rentrée, les Sénateurs auront-il la volonté réelle de se plancher sur le rapport de la commission sénatoriale enquêtant sur la dilapidation des fonds de Petro Caribe.

Qui vivra verra !