Le choix du Dr Ariel Henry comme premier ministre est la toute dernière action politique posée par l’ancien président de la République, Jovenel Moïse, avant d’être assassiné en sa résidence privée. Après plusieurs journées de tergiversations, l’international a tranché, appelant, dans un communiqué, à la formation d’un gouvernement d’Union nationale, alors que les acteurs politiques haïtiens se livraient désespérément à la recherche d’un accord politique largement large incluant le plus grand nombre de secteurs de la vie nationale.
Loin de ce terrain d’entente, le premier ministre Ariel Henry a été intronisé de ses fonctions, le mardi 20 juillet 2021, avec un cabinet ministériel replâtré. Puisque, pas moins de 4 ministres ont été reconduits dans ce nouveau gouvernement qui devrait être un gouvernement d’union nationale, de consensus ou réconciliation nationale. Ariel Henry va tout faire tout seul jusqu’à l’organisation des prochaines élections générales. Donc, bonjour la transition : adieu l’exécutif bicéphale.
Quant à la constitution de mars 1987 qui préconise un pouvoir exécutif avec notamment un président et un premier ministre légitime (bicéphale), elle a été sciemment mise à l’écart par l’international qui prône la démocratie et son contraire. Une démocratie au rabais.
Cette décision a suscité de vives réactions que ce soit dans la classe politique ou dans la société civile. Cependant, selon les analyses de personnes aguerries de la chose politique haïtienne la décision de ne pas remplacer Jovenel Moïse et de donner à Ariel Henry la mission de mener tout seul l’exécutif jusqu’à la réalisation des prochaines élections annonce une sérieuse tournure dans la vie politique nationale, laquelle pourrait mettre définitivement fin à la question d’un pouvoir exécutif à deux têtes.
Or, il n’est pas sans savoir que le projet de changement de la constitution prôné par l’ancien président de la République cachait tout un vaste projet: de grands changements. La mort du poste de premier ministre, un Parlement monocaméral, un président tout-puissant, un pouvoir judiciaire décimé , des changements au niveau des titres de propriétés, un président de la République ayant à sa disposition la caisse du trésor public …
La décision d’avoir un gouvernement de transition sans un chef d’État qui a suscité tant de réactions, c’est un ballon d’essai, l’arbre qui cache la forêt dun vaste projet de l’international et du régime PHTK qui veut, en dépit de ses résultats piètres, garder le plus longtemps que possible le pouvoir.
L’international a toujours rêvé d’avoir beaucoup plus de pouvoir pour s’immiscer dans les affaires politiques du pays. Et le PHTK de son côté, veut rassurer ses partisans zélés impliqués dans plusieurs dossiers brûlants de la République tels que : Dermalog , Fonds petrocaribe, Sofidai, Agritrans , Assassinat , Massacres etc
L’idée d’outrepasser la loi-mère du pays dans cette prise de position dictée ouvertement par le communauté internationale n’est que le début d’une vaste opération. Donc, l’arbre qui cache la forêt de tout un projet anti-peuple et meurtrier.
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