les cas d’enlèvements contre rançon se sont multipliés d’une manière exponentielle…et des disparus ne sont pas aussi chanceux que l’épouse de dimitri…
L’apprenti-dictateur Jovenel Moise a une forte propension à corrompre en faisant miroiter de fortes sommes d’agent à ceux qu’il souhaite ardemment engager dans ses entreprises criminelles… et ils se connaissent tous !
Samedi 5 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–Si le nouveau chef de la Police nationale a réellement prononcé les propos à lui attribués, aucun doute le tortionnaire et l’assassin qui sommeillaient en lui, durant le temps qu’il était un diplomate, à Washington, se sont réveillés. Ou bien il se réinvente en tant que tels.
À la lumière des dernières sorties de ses troupes contre des manifestations pacifiques, il semble avoir vendu son âme au diable en s’engageant à commettre des crimes en série, tel qu’on lui reprochait lors de son premier tour de service à la tête de l’institution policière.novembre, un des manifestants est mort, après avoir été touché par un projectile lancé par un des policiers déployés ce jour-là.
Les mêmes procédés ont été utilisés, lors de la mobilisation des médecins, dont l’un qu’on prétendait être victime d’une balle. On devait apprendre, par la suite, que c’était une balle en caoutchouc de préférence qui l’avait touché.
Lors de la nomination de Léon Charles pour son deuxième tour de service, à la Police, par Jovenel Moïse, d’aucuns se demandaient qu’est-ce que le chef de l’État aurait pu lui offrir pour l’inciter à quitter son poste de diplomate, à Washington, pour retourner à son ancienne fonction. Selon toute vraisemblance, Jovenel Moïse lui a fait une proposition qu’il n’a pas su repousser. Quand on connaît la propension de celui-ci à corrompre en faisant miroiter de fortes sommes d’agent à ceux qu’il souhaite ardemment engager dans ses entreprises criminelles, il faut croire que Léon Charles est mis en position de se battre pour son chef, voire même de commettre les pires crimes sans la moindre hésitation.
En tout état de cause, il n’affiche, jusqu’ici, aucune intention d’exécuter la tâche qu’on prétend que Jovenel lui avait confiée, quand il l’avait nommé en lieu et place de Normil Rameau, c’est-à-dire résoudre la crise sécuritaire, plus particulièrement arrêter la vague de kidnappings qui s’est abattue sur le pays. Au fait, loin de s’améliorer, la situation sécuritaire s’est aggravée davantage.
On se souvient, d’heureuse mémoire, quand Jovenel directeur général de la PNH, avant d’être affecté comme diplomate, à Washington, les troupes qu’il avait sous son commandement comptaient parmi eux des éléments qui perpétraient des cri -mes, comme des assassinats sommaires. Au fait il y avait des escouades de la mort parmi eux. Il avait fallu l’arrivée de Mario Andrésol à la tête de l’institution pour prendre des dispositions en vue d’effectuer le « nettoyage » qui s’imposait.
En effet, les cas d’enlèvements contre rançon se sont multipliés d’une manière exponentielle. Au cours des deux dernières semaines, coïncidant avec le retour de Charles à la Police, on enregistre jusqu’à 12 enlèvements par jour. Pourtant rien n’est fait pour mettre les preneurs d’otages au pays. D’ailleurs, d’aucuns se demandent même si, dans la mesure où ce phénomène est commandité par les dirigeants même, le nouveau chef de la PNH n’a-t-il pas pour mission de conforter les malfrats qui pratiquent ce crime?
En tout état de cause, depuis son retour de Washington, les policiers, sous la commande de Léon Charles, s’engagent dans la répression aveugle contre les militants manifestant pacifique-ment et sans armes. Ils sont la cible de l’agression des policiers de ce dernier, alors que les kidnappeurs ont le champ libre, agissant avec la même impunité qu’on connaît aux barons du PHTK. En d’autres termes, Léon Charles est revenu avec la mission exclusive de casser toutes les manifestations anti-Moïse et « maspinen » ceux qui se proposent faire obstacle à la présidence de Jovenel Moïse jusqu’au 7 février 2022.
Mais il faut se demander si, après avoir proféré la menace de faire un bain de sang, afin de maintenir Nèg Bannann nan au pouvoir, au-delà de la fin de son mandat constitutionnel, il sera en mesure de se donner les moyens de ses ambitions ?
L.J.