La start-up californienne Capella Space a mis en orbite un satellite capable de réaliser des images radar claires de jour comme de nuit, avec ou sans nuages, dans une résolution incroyable, rapporte TechCrunch ce 16 décembre. Le satellite serait même capable de voir à travers les murs de certains bâtiments.
Mercredi 16 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–Contrairement à la plupart des satellites d’observation et de surveillance en orbite autour de la Terre, le satellite Capella 2 peut prendre une image claire de nuit comme de jour, même par temps de pluie ou nuageux. C’est parce qu’au lieu de l’imagerie optique, il utilise un radar à synthèse d’ouverture, ou « SAR ».
Leur satellite SAR émet un puissant signal radio de 9,65 GHz vers sa cible, puis recueille et interprète ce signal lorsqu’il rebondit en orbite. Et comme le satellite envoie son propre signal plutôt que de capturer passivement la lumière, ces signaux peuvent parfois même traverser l’intérieur d’un bâtiment.
« À cette fréquence, les nuages sont pratiquement transparents », se vante Payam Banazadeh, PDG de Capella Space et ancien ingénieur de la NASA. « Vous pouvez pénétrer les nuages, le brouillard, l’humidité, la fumée, la brume. Ces choses n’ont plus d’importance. Et comme vous générez votre propre signal, c’est comme si vous aviez tout le temps sur vous une lampe de poche. Vous ne vous souciez pas de savoir si c’est le jour ou la nuit. »
Ce mercredi 16 décembre, l’entreprise a lancé une plateforme permettant aux clients gouvernementaux ou privés de demander des images de n’importe quel endroit du monde, une capacité qui ne fera que s’accroître avec le déploiement de six satellites supplémentaires l’année prochaine, dixit l’entreprise.
Bien que cela soulève des questionnements éthiques, Banazadeh affirme que ses satellites comblent de nombreuses lacunes dans la façon dont les scientifiques et les agences gouvernementales sont actuellement en mesure de surveiller la planète et ses habitants. Concernant les agences gouvernementales, combler ces lacunes fait bel et bien peur.
Source : TechCrunch