Le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens (FUSION/PFSDH) a publié ce 14 août un communiqué apportant des précisions sur sa position vis-à-vis des récentes évolutions politiques en Haïti, particulièrement concernant l’Accord du 21 décembre 2022. Selon la présidente du parti, cet accord, initialement conçu dans une optique inclusive pour élargir le consensus du 11 septembre 2021, est désormais caduque. En effet, le FUSION affirme que l’Accord du 3 avril 2024, bien qu’il n’ait pas encore été publié au Journal Officiel Le Moniteur, constitue désormais la base légale pour la transition devant mener à la remise du pouvoir à des autorités légitimement élues en février 2026.
Dans son communiqué, le FUSION/PFSDH annonce clairement qu’il ne prend plus part aux discussions menées par certains groupes se présentant comme majoritaires et se considérant comme les seuls habilités à décider au nom des signataires de l’Accord du 21 décembre 2022. Le parti souligne qu’il n’est en aucun cas engagé par les décisions ou les prises de position émanant de ce groupe, marquant ainsi une rupture nette avec ces acteurs.
Conscient de la nécessité d’unir toutes les forces du pays pour surmonter les crises persistantes, le FUSION appelle à une « union sacrée » entre les filles et fils de la nation, transcendant les clivages politiques et sociaux. Pour le parti, la sécurité et la stabilité sont des conditions essentielles pour relever les défis auxquels Haïti est confrontée. Cette vision s’inscrit dans une démarche de concertation nationale visant à élaborer une stratégie efficace pour sortir de l’impasse actuelle, avec ou sans l’aide extérieure.
Dans cette optique, le FUSION a entamé des discussions avec des personnalités de diverses tendances politiques et sociales pour envisager l’avenir et définir la meilleure formule pour une entente nationale durable.
Rappelons que le parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens (FUSION) avait négocié et obtenu le portefeuille du ministère des Travaux Publics, Transports et Communications ainsi que la direction générale de l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN) sous le gouvernement d’Ariel Henry. Ces nominations avaient été réalisées dans le cadre de l’accord politique du 11 septembre 2021, suivi de l’accord du 21 décembre de la même année, visant à instaurer une gouvernance inclusive et apaiser les tensions politiques. Grâce à ces accords, le parti Fusion avait consolidé son influence au sein de l’administration publique en se positionnant à des postes stratégiques.
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