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Dans une lettre adressée à la batonnière de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Suzie Legros, le cabinet Madistin et associé l’invite à intervenir auprès des autorités afin que la police cesse ses derives arbitraires et préjudiciables à la profession d’avocat. Les signataires de cette lettre concluent que la DCPJ via ses agissements, menace la profession de l’avocat et constitue du coup un obstacle majeur à l’enquête.

Le cabinet Madistin et associé ne se fait pas prier. Il martèle sans réserve que les agissements de la police malgré aidée par le FBI dans le cadre de la recherche de la vérité sur l’assassinat du président Jovenel Moïse pose délibéremment et étonnamment des actes qui violent les engagements internationaux d’Haïti liés au procès équitable. Selon Me Madistin et Jean Gary Rémy, la PNH menace la profession de l’avocat, bafouant le droit des detenus en ignorant qu’ils ont droit à l’assistance d’un avocat.

Choqué de les empêcher de s’entretenir avec leurs clients à la DCPJ, les avocats, dans cette correspondance, rappelle les exigences faites par la convention interaméricaine relative aux droits de l’homme du 22 novembre 1969 et le pacte international relatif aux droits civils et politiques du 19 décembre 1966 auxquels Haïti fait partie. Ils soulignent à l’attention de Mme Legros les dispositions adoptées par l’assemblée génerale des Nations-Unies unies dans sa résolution 143/173 du 9 décembre 1988 stipulant que toute personne detenue a droit à l’assistance d’un avocat et l’État à l’obligation de lui fournir des facilités raisonnables pour l’exercer. toute personne détenue ou emprisonnée a droit de disposer du temps et de la facilité pour s’entretenir avec son avocat, de recevoir les visites de celui-ci, de le consulter, de communiquer avec lui sans delai ni censure et en toute confidentialité.

Les avocats par ailleurs précisent les principes de bases relatifs au role du barreau, adoptées par le huitième congrès des Nations-Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants. Ils ajoutent pour dire que la DCPJ représente une grande menace pour l’exercice de la profession en Haïti et par conséquent, entrave sérieusement la recherche de la vérité sur ce crime.

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