Jeudi 2 novembre 2017 (rezomontreal.ca) ((rezonodwes.com)).- Nommé par le pouvoir au poste de « Protecteur du citoyen » contre vents, marées et protestations des organisations féminines du pays, Hédouville fait figure de ces breuvages amers, que seul le régime bannann détient le secret.
Il est encore une décoction de « vèvenn », une claque magistrale administrée aux organisations et groupements de femmes opérant à travers le pays.
Pourtant au-delà de ce refus systématique du pouvoir de fonctionner et de gouverner le pays selon des normes démocratiques, au-delà de cet entêtement dans la stupidité, il y a dans la nomination d’ Hédouville, accusé d’être ou d’ avoir été le bourreau de sa femme, en la battant régulièrement, un message dur à ignorer, et que nul, pour des raisons de commodité ou de confort, de privilèges, ne devrait en ignorer la portée.
Il s’ agit de l’incapacité du mouvement féminin et féministe à se faire entendre aujourd’hui, à fonctionner et à exercer une quelconque pression, comme cela fut le cas dans les années antérieures. Les femmes ont tout simplement perdu leur voix.
En effet, après 1986, la voix des femmes à travers des organisations comme la SOFA Kay fanm sur des sujets divers, des questions épineuses de la vie nationale se faisait entendre, et les échos assez percutants retentissaient aux oreilles des politiques, pour influencer les décisions gouvernementales.
Mais la politique aveugle d’occupation de l’espace politique sans aucune base, sinon que cette proverbiale question de la représentativité numérique, démographique, avec les femmes représentant 52% de la population globale, a tout affaibli le mouvement au lieu de le renforcer.
Ce n’est pas cette préoccupation de participer, d’intégrer le système politique et les rouages décisionnels, qui est la cause, loin de là! Il s’agit de revendications légitimes. Ce sont plutôt les voies et moyens faits de compromis, de compromissions de toutes sortes, par des groupes de femmes.
Solidarité dans la corruption, ce soutien tacite à l’incompétence en jupons aux seules fins d’occuper l’espace politique, au mépris des principes de base que sont la compétence, la performance, la transparence, n’a eu pour effet que d’affaiblir politiquement le mouvement, incapable d’ assumer des positions de principe; les femmes étant de ceux-là les violant elles-mêmes.
Aujourd’hui, statistiques en mains, des organisations féminines s’enorgueillissent d’être mieux représentées au niveau des instances décisionnelles du pays, même si c’est pour y faire tapisserie et de récolter des « cas de Renan Hédouville », nouveau protecteur du citoyen, le revers de la médaille.