Les ruines de ces forts, 217 ans après l'Indépendance, sont le témoignage vivant d'une puissante révolution qui a été un exemple pour l'Humanité et tout le continent dont le peuple Haïtien paie encore aujourd'hui le prix d'être des noirs libres.
Haïti est l’unique pays au monde qui n’a pas eu à négocier son Indépendance… Nos ancêtres l’ont arrachée au prix de douloureux sacrifices. Gad ki kote nou ye jodia. Pour demeurer au pouvoir illégalement et aussi longtemps que possible, on attend des ordres de l’étranger ! Pour nous donner une Constitution devant régir « notre vie » en société, nous attendons que l’étranger nous passe le document ! Pour nous trouver des guides pour nous faire sortir du tunnel, des usurpateurs nous sont imposés pour nous creuser de préférence une tombe à l’intérieur!
Dimanche 27 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–« Nèg kont nèg« , « le nègre se tourne contre le nègre« , cette idée de la démesure de l’ambition de l’homme haitien se laissant traîner comme une bête de somme, un vrai domestique, ne se développa que quelque deux années environ après l’épopée de 1804. Le Général Jean-Jacques Dessalines, au lendemain des festivités du Premier Janvier 1804 a travaillé pour le fondement de bases de la nation en recommandant sur des parties stratégiques de nos montagnes dominant les vallées et les rades, l’édification de plusieurs forts.
Ces forteresses, dont certains les plus célèbres la Citadelle Henri 1er, les forts Jacques et Alexandre, les forts Marfrant de la Grande-Anse, Drouet, constituent les toutes premières agences de renseignement établies en Haïti. Leur mission purement définie s’arrêtait à la stricte surveillance du territoire national contre toute invasion des bateaux ennemis. Toutefois, un des forts commandés d’être construit par l’Empereur Jean-Jacques Dessalines pour défendre Haïti contre les attaques de la France ou de l’Espagne, a été nommé en l’honneur d’Alexandre Pétion, malheureusement, la construction fut abandonnée en octobre 1806 après la mort de J.J. Dessalines.
armée indigène vs FAd’H ; ANI vs VSN
L’armée indigène ayant été éradiquée au début du XXème siècle pour la remplacer par une armée d’occupants noirs – nèg kont nèg – dénommée FAd’H, et les « dirigeants haitiens » ayant depuis le 29 juillet 1915 perdu toute autonomie dans la gestion réelle des affaires publiques de l’Etat, et le pays étant placé sous tutelle des Nations-Unies [OEA-Core Group], même après avoir été un membre-fondateur à part entière, toute institution d’un nouveau service de surveillance et de renseignement ne fera l’affaire que le régime au pouvoir. Que personne ne vienne prétendre le contraire car en 2020, aucun pays au monde ne s’intéresserait à l’invasion – physique – du territoire d’Haïti sous prétexte de l’inexistence d’un service de renseignement efficace.
A qui veut l’entendre, la création de A.N.I, la version 2.0 des VSN ou encore les SD des Casernes Dessalines, a pour unique objectif l’élimination directe des opposants au régime PHTK voulant consolider son pouvoir afin d’un retour à la dictature, encore pire que celle vécue sous les Duvalier car l’apprenti-dictateur Jovenel Moise va déjà au-delà de tout entendement. Ce service macabre de renseignement en gestation n’est ni de loin ni de près comparable aux idées éclairées dégagées par l’Empereur Dessalines appelant à encercler le pays de gigantesques forteresses pour consolider les acquis de l’Indépendance qui ne fut pas un cadeau. S’il en était, nous n’avions pas encore fini de payer le prix.
la Citadelle Henri Christophe
La Citadelle Laferrière ou, plus simplement, la Citadelle Henri Christophe, est une grande forteresse du début du XIXe siècle située au sommet du Bonnet à l’Evêque, dans le Nord d’Haïti. Cette imposante structure est située à environ 27 kilomètres au sud de la ville de Cap-Haïtien, à 15 kilomètres au sud-ouest de la zone protégée des Trois Baies et à 8 kilomètres en amont de la ville de Milot. Commandée par le révolutionnaire haïtien, le roi Henri Christophe, et construite par des dizaines de milliers d’anciens esclaves, la Citadelle a été le pivot de la stratégie défensive de la nouvelle Haïti indépendante contre une éventuelle incursion française.
Comprenant plusieurs forts plus petits à travers le pays, la forteresse reste la seule fortification militaire d’origine africaine du Nouveau Monde ainsi que le premier exemple d’architecture coloniale d’origine africaine, qu’elle partage avec le palais de Sans-Souci, également commandé par Christophe. Désignée par l’UNESCO comme site du patrimoine mondial en 1982 – avec le palais de Sans-Souci – la forteresse est universellement considérée comme une icône de la nation caribéenne.
les Forts Jacques et Alexandre et le Drouet
Flanqués au flanc des montagnes de Kenscoff, à quelque 1 300 mètres d’altitude, les vestiges des fortifications du Fort Jacques et du Fort Alexandre, qui gardaient Port-au-Prince après la révolution de 1804, subsistent.
Les forts coloniaux faisaient partie d’un système défensif recommandé par l’empereur Jean Jacques Dessalines pour empêcher le retour des Français après l’indépendance de la partie occidentale de l’île de Saint-Domingue ou Hispaniola.
Ils ont été construits sous le commandement d’Alexandre Petión, le premier président républicain d’Haïti en 1807, dans le but de sécuriser les parties ouest et sud-est du pays.
Séparées d’environ 800 mètres, les structures construites en argile et en pierre locales, étaient reliées par un étroit tunnel souterrain.
Ils ont permis de contrôler les zones environnantes telles que la Plaine du Cul de Sac, la Croix des Bouquets et le Fonds Parisien, et d’établir des communications avec le Fort Drouet, situé devant la chaîne des Matheux en Arcahaie. Déjà au nord, des plans étaient en cours pour construire la Citadelle, un site du patrimoine mondial depuis 1982.
La ville de Port-au-Prince, la baie et le lac Azuei ou Étang Saumátre, le plus grand du pays, situé à près de 30 kilomètres de la capitale, étaient visibles sur son terrain.
Si le Fort Jacques, du nom de Dessalines, a été achevé en deux ans, les travaux du Fort Alexandre restent inachevés à ce jour.
En 1995, le site de quelque 90 000 mètres carrés a été désigné comme patrimoine national et est l’un des monuments les plus visités d’Haïti, bien qu’il présente une détérioration due à la mer, sans structure administrative ni plan de protection.
Malgré l’usure et les graves dégâts causés par le tremblement de terre de 2010, chaque année des milliers de locaux et quelques touristes font un pèlerinage dans la région, en particulier le 17 octobre et le 18 novembre, deux dates symboliques pour la liberté d’Haïti.
Des services de renseignement, nous en avions effectivement pour la défense et les intérêts du pays. Qu’on cesse de nous raconter des histoires avec un supposé bien fondé de ANI. C’est l’œuvre du diable n’ayant aucun intérêt particulier à combattre le système instauré depuis l’assassinat de l’Empereur Dessalines, le 17 octobre 1806.
textes et recherches : cba