Haïti veut prendre le Chili comme référence dans le processus de réforme judiciaire
Port-au-Prince, vendredi 23 mars 2018 ((rezonodwes.com))– Une délégation de cinq avocats et juges haïtiens, membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire haïtien (CSPJ), est arrivée au Chili depuis lundi pour se renseigner sur le fonctionnement de la justice chilienne et identifier les éléments pouvant inspirer la réforme du code pénal et du code de procédure pénale en Haiti.
La délégation qui a été reçue par le Président de la Cour suprême, Haroldo Brito, a débuté son travail au siège du Centre d’études de la justice des Amériques « Centro de Estudios de Justicia de las Américas » (CEJA) avec des ateliers et expositions sur le modèle chilien, en particulier sur la réforme de la procédure pénale.
« Nous aidons à comprendre qu’une réforme de la justice signifie un changement de politique publique globale », a expliqué le directeur du CEJA, Jaime Arellano. Manuel Valderrama, Président de la Cour Suprême du Chili estime que, vu la différence entre les deux système, les juges haïtiens ont intérêt a identifier ce qui pourrait être vraiment utile à leur structure organisationnelle.
« Nous n’avons pas besoin de lunettes pour voir que les choses vont bien ici dans le domaine judiciaire », a déclaré l’avocat haïtien Max Elibert. « A ce stade, ils sont exemplaires et méritent d’être imités », a-t-il ajouté.
Selon Élibert, l’indépendance de la justice par rapport au pouvoir politique est une urgence en Haïti: « A l`heure actuelle, l’exécutif a une influence désagréable sur le système judiciaire, mais nous sommes en mouvement… », a reconnu Me Élibert, représentant des juges de la Cour d’appel au CSPJ.
Le séjour a permis aux magistrats haïtiens de rencontrer la Police d`Investigation (PDI), de visiter la Corporation Administrative de la Magistrature et d`assister à des audiences du Centre de Justice.
Rappelons que les mercredi 13 et jeudi 14 septembre 2017, une rencontre exploratoire a eu lieu à Port-au-Prince avec une délégation chilienne conduite par le président de la Cour suprême du Chili, magistrat Manuel A. Valderrama Rebolledo et des membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), ayant à leur tête la vice-présidente du Conseil, magistrat Wendelle COQ-THELOT, afin d`étudier les possibilités de renforcement de la coopération bilatérale.