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De plus en plus, les activités des gangs donnent des sueurs froides à la population haïtienne. Entre septembre et novembre 2023, beaucoup d’événements se sont produits en Haïti. Pas de bilan positif sinon plus de déplacés internes et de territoires perdus.

Depuis 2019, Haïti entre dans un cycle de violence sans pareille. Le messacre à La Saline le 13 novembre 2018, a donné le ton. Cela a continué supporté par la pratique de l’impunité qui s’institutionnalise dans le pays. Suite à l’assassinat du Président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, le mouvement des gangs a pris une extention sans précédent. L’État central se laisse faire sans poser le moindre geste.

Aujourd’hui tous les voyants sont en rouge. De septembre à aujourd’hui, plus rien n’a amélioré en Haïti. Un Gouvernement décrié et inactif dont certains de ses membres sont indexés dans des actions criminelles dont le Premier Ministre lui-même. Pas mal de situations se sont produites dans l’intervalle. Si le kidnapping a plus ou moins stagné, la violence a considérablement augmenté. Pas moins de 32 milles personnes ont du fuir leurs domiciles pour se réfugier dans 45 camps de fortunes dans la capitale, rapporte la Direction de la Protection civile (DPC) suite à la terreur des gangs à Carrefour-Feuilles. Le 13 septembre 2023, l’Unicef a recensé près de 200 milles déplacés dont 130 000 à Port-au-Prince. Pis est, il évoque le fait que 3 millions d’enfants se trouvent présentement dans le besoin d’aide humanitaire.

Le 17 septembre, un parti politique a pris l’initiative de fouler le macadam pour dénoncer l’insécurité et exiger le départ d’Ariel Henry du pouvoir. Marche qui n’a pas réunie la grande foule.les autres structures politiques se recroquevillent dans l’observation complice. Certains veillent une opportunité pour faufiler dans le pouvoir, d’autres se taisent juste pour éviter de se faire sanctionner.

Dans la foulée, les gangs jouissant de l’impunité de l’État continuent de progresser comme du couteau dans du beurre. À Ganthier, le groupe “400 marozo” a semé pendant des jours de la panique. Les malfrats ont terorrisé la population de divers quartiers dont Galette Chambon, Desloches, Bonnette, Bohen, etc. Malgré eux, les habitants sont obligés de fuir. Ils ont pris et incendié le sous-commissariat.

À ONAville et à Canaan, les civils armés se montrent plus entreprennants. Ils ont paralysé la circulation au niveau du morne à cabris et ont pris d’assaut la commune de saut-d’Eau dans le plateau central, le 22 septembre 2023. Au moins 250 familles ont du se déplacer. Plusieurs autres cas de violences ont été recensé. De cas de membres de gangs interpellés, de policiers assassinés, de membres de gangs descendus pour insubordination à leurs chefs, etc. C’est le cas à Cité Soleil et à Canaan.

Pas mal d’événements regrettables ont marqué également le mois d’octobre dont la guerre inter-gangs à Cité Soleil, le prolongement de territoire et le contrôle de Mariani par les gangs de la troisième circonscription de Port-au-Prince. L’enlèvement contre rançon de la secretaire du Haut Conseil de Transition (HCT), prise d’otage d’un ensemble de fidèles en plein culte d’adoration à l’église rendez-vous du Christ à Delmas, entre autres. Citons aussi la mort du notoire chef de gang, Iscar à cité Soleil et les conséquences produites sur toute la zone de la plaine. Le sanglant bataille à Solino a fait aussi des morts.

Parallèlement, le Gouvernement ne jure que par le déploiement d’une force militaire étrangère pour résoudre le problème. Dans ce sens, le Conseil de Sécurité de l’ONU a voté avec 13 voix pour et deux abstentions (Chine et le Russie) en début du mois d’octobre la Résolution favorable au déploiement d’une force multinationale dans le pays qui sera dirigée par le Kenya. Cette nouvelle qui a fait les bonheurs de l’executif n’a pas ébranlé du tout les gangs qui ont redoublé d’efforts.

Le Conseil a également adopté le 19 octobre à l’unanimité, la Résolution 2700 visant à sanctionner les gens ayant appuyé d’une façon ou d’une autre le chaos en Haïti. Une résolution dont la liste officielle des sanctionnés se fait encore attendre. Il fait toutefois précisé que le Canada et les États-unis ont déjà sanctionné respectivement 25 et 9 haïtiens qui seraient de mèches avec les gangs armés.

Fort de cette situation d’insécurité criante, plusieurs départements du pays se trouvent isolés les uns des autres. Progressivement, les communes courent le même risque puisque mise à part les régions de la zone métropolitaine, plusieurs autres communes dont Liancourt, Petite-Rivière, présentement Gressier (Mariani) sont totalement sous le contrôle des bandits.

Parallèlement, le dossier peine à faire son chemin au Kénya qui, certes a obtenu l’avis favorable du Parlement, mais doit faire face à la justice kényane mais aussi, conditionne son déploiement à la disponibilité du fonds de la mission.

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