This post was originally published on this site

La pandémie COVID-19 a révélé à quel point il est important que tous les pays disposent de systèmes de santé solides qui fournissent à l’ensemble de la population des services de qualité quand et où ils en ont besoin, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à l’occasion de la Journée de la couverture sanitaire universelle.

Dimanche 13 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–

« Engageons-nous à mettre fin à cette crise et à construire un avenir plus sûr et plus sain en investissant dans des systèmes de santé qui nous protègent tous et toutes – maintenant », a déclaré le chef de l’ONU, ajoutant que la pandémi  « nous a montré que personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas ».

Dans son message à l’occasion de cette Journée, célébrée chaque année le 12 décembre, M. Guterres a souligné qu’en 2020, le monde avait été témoin de la tragédie qui frappe lorsque les établissements de santé sont submergés par une nouvelle maladie hautement infectieuse et souvent mortelle.
 Photo ONU/Evan SchneiderDes employés de l’hôpital d’Elmhurst, dans le quartier du Queens, amènent un patient pendant l’épidémie de Covid-19 à New York.

Surmenés par la COVID-19

De plus, l’épidémie de coronavirus a douloureusement illustré ce qui peut arriver lorsque les efforts déployés pour faire face à une situation d’urgence entraînent une telle surcharge des systèmes de santé qu’ils ne peuvent plus fournir d’autres services essentiels tels que le dépistage du cancer, la vaccination de routine et les soins aux mères et aux bébés.

« Nous devons faire beaucoup plus si nous voulons atteindre notre objectif de couverture sanitaire universelle d’ici 2030 », a déclaré le Secrétaire général, faisant référence à l’engagement pris par les Etats Membres dans le cadre des Objectifs de développement durables.

« Pour atteindre cet objectif, il ne suffit pas de dépenser plus pour la santé », a-t-il dit, » mais il faut aussi dépenser mieux, qu’il s’agisse de protéger les travailleurs de la santé et de renforcer les infrastructures, de prévenir les maladies et de fournir des soins de santé près de chez soi, dans la communauté ».

Le chef de l’ONU a expliqué que les investissements dans les systèmes de santé améliorent également la préparation et la réponse des pays aux futures urgences sanitaires.

Les personnes marginalisées et vulnérables sont les plus touchées

Les urgences sanitaires ont un impact disproportionné sur les populations marginalisées et vulnérables, a poursuivi M. Guterres, soulignant qu’à mesure que les nouveaux vaccins, tests et traitements COVID-19 deviennent disponibles, ils doivent atteindre tous ceux qui en ont besoin.

« Dans le cadre de la réponse à la pandémie, nous avons constaté des approches rapides et innovantes en matière de prestation de services de santé et de modèles de soins, ainsi que des progrès dans la préparation. Nous devons tirer les leçons de cette expérience », a-t-il déclaré.https://platform.twitter.com/embed/index.html?creatorScreenName=ONUinfo&dnt=false&embedId=twitter-widget-0&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1337805664937254914&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fnews.un.org%2Ffr%2Fstory%2F2020%2F12%2F1084432&siteScreenName=ONUinfo&theme=light&widgetsVersion=ed20a2b%3A1601588405575&width=550px

Le droit à la santé

Au cours de son point de presse du vendredi sur la pandémie COVID-19, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a noté que la Journée des droits de l’homme et celle de la couverture sanitaire universelle, si rapprochées, nous rappellent « alors que nous reconstruisons à l’issue de cette crise, que nous devons le faire sur la base des droits de l’homme – y compris le droit à la santé ».

« L’année 2020 nous a rappelé que la santé est le bien le plus précieux sur terre. Face à la pandémie, de nombreux pays ont offert des tests et des traitements gratuits pour le COVID-19 et promis la vaccination gratuite de leurs populations. Ils ont reconnu que la capacité de payer ne devrait pas faire la différence entre la maladie et la santé, entre la vie et la mort », a ajouté Dr. Tedros.

Pour sa part, l’OMS lance deux initiatives pour soutenir et accélérer rapidement le cheminement des pays vers la couverture universelle.

La première, a expliqué M. Tedros, est un programme mondial visant à renforcer les soins de santé primaires, à mieux équiper les pays pour prévenir et répondre aux urgences de toutes sortes, de la crise personnelle d’une crise cardiaque à l’apparition d’un nouveau virus mortel.

Le second est un nouveau « Compendium des soins de santé primaires » conçu pour aider les pays à mettre au point les ensembles de services dont ils ont besoin pour répondre aux besoins de leurs populations en matière de santé.

« L’OMS lance également un nouveau rapport qui fournit la première analyse de l’évolution des dépenses mondiales de santé en 2020 en réponse à la pandémie de COVID-19 », a-t-il déclaré, notant que le nouveau rapport avertit notamment que l’augmentation du service de la dette pourrait rendre plus difficile le maintien des dépenses publiques de santé.

« Mais c’est précisément le moment d’investir dans la santé. La pandémie a démontré que la santé n’est pas un luxe, mais le fondement de la stabilité sociale, économique et politique. En effet, le rapport d’aujourd’hui souligne que la crise COVID-19 offre une opportunité de « réinitialisation » dans les pays où les systèmes de financement de la santé sont faibles », a expliqué le chef de l’OMS.