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Au moins un décès et trois blessés par balles ont été recensés dans le camp des manifestants, à l’occasion d’une marche pacifique contre la dictature qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de citoyens à Port-au-Prince

Dimanche 14 février 2021 ((rezonodwes.com))– L’axe de Delmas 95 demeure un défi pour les manifestants en raison d’hommes armés qui imposent leur loi dans ce secteur. Ce dimanche 14 février, au moment où la foule tentait de franchir l’intersection de Delmas 60, un motard a été descendu par des civils armés en embuscade dans des couloirs de ce quartier.

Des unités spécialisées de la Police nationale d’Haiti, alertées par la présence d’hommes lourdement armés, ont refusé de les déloger en dépit des actes répétés de violence relayés par des citoyens.

À Pétion-Ville, le journaliste Féguens Canez Paul a reçu plus d’une demi douzaine de balles en caoutchouc des policiers affectés au Corps d’intervention de maintien d’ordre (CIMO). Le reporter de Capital FM tentait de s’abriter quand une patrouille policière a visé un rassemblement de militants.

Au Champ de mars, des agents ont tiré en direction d’un groupe de journalistes. Bazile Jephté Valery, journaliste de « Machann Zen Haïti » a été touché par des projectiles.

Un autre civil a été également touché par balles réelles. Aucune information n’est encore disponible sur l’état de santé de ce jeune manifestant.

À Juvénat, la destination finale devant le Bureau intégré des Nations-Unies (BINUH) n’a pas pu être atteinte. Un important dispositif sécuritaire a dissuadé les participants de progresser dans l’environnement du bâtiment . Les forces de l’ordre ont fait usage de balles réelles pour disperser la foule qui, de son coté, a lancé des pierres dans leur direction.

La marche contre la dictature a été émaillée d’incidents regrettables. À Delmas 60, un manifestant a agressé un policier en recourant à un pneu. Il entendait exécuter le supplice du collier à l’agent de la PNH. D’autres frères d’armes ont riposté pour ramener l’ordre.

Plusieurs personnalités et acteurs de la société civile ont participé à la marche pour dénoncer un système dictatorial en instance d’application en Haïti. La journaliste Liliane Pierre-Paul, le leader de Ayiti an Aksyon » Youri Latortue, le responsable de NOULHA, Louis Gérald Gilles, l’ancien sénateur Antonio Cheramy, le militant des droits de l’homme Gédéon Jean et d’autres figures ont pris part à la marche.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com