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Pourquoi nous imposer encore un nul comme Jovenel Moise ayant fait ses preuves d’incapacité totale à diriger ? Bon sang, pourquoi ? Pourquoi associer l’avenir du pays aux dirigeants corrompus, sans état d’âme, par-dessus des arrogants et présumés criminels ? Pourquoi les choses se font autrement ailleurs avec les corrompus et criminels envoyés en prison et mis hors d’état de nuire ?

« L’avenir d’Haïti est une immense interrogation » a affirmé Dr. de Ronceray.


Réflexions du Dr. Hubert de Ronceray, juin 1994 dans Haïti-Observateur : « Le monde entier nous déteste et nous condamne à l’assistance humanitaire sélective »

Le sociologue avait-il un don de prémonition ?

Cette interview du feu Dr. de Ronceray accordée à l’hebdomadaire haitien de New York, Haïti-Observateur, était réalisée en pleine crise de gouvernance d’Haïti par les forces armées d’Haïti du général Raoul Cédras, comme des mercenaires à la solde des étrangers…

Le pays était sous le poids d’un embargo commercial recommandé en partie par l’ex-président Jean-Bertrand Aristide voulant par tous les moyens reprendre le contrôle du Palais National et entamer en 2004 le pays au bord du chaos politique et institutionnel basculé aujourd’hui dans le néant par Jovenel Moise et sa clique accusée d’être les champions de la corruption en 2019. Et tout cela, le peuple, le 16 décembre 1990, à travers un scrutin (le seul et l’unique depuis 1807) aurait préféré le choix gagnant que celui par défaut…

Dimanche 15 septembre 2019 ((rezonodwes.com))–« L’avenir d’Haïti est une immense interrogation » a affirmé Dr. de Ronceray qui pourtant, à l’époque (1991-1994), soutenait le camp des militaires putschistes responsables en majeure partie de la désintégration des FAd’H, un corps de « pensionnaires de l’Etat » en état moribond depuis 2017.

Pour Deronceray, une des malheureuses victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010, « Haïti est bloqué à l’intérieur par des égoïsmes irréconciliables et à l’extérieur par un racisme à visage découvert » mettant en cause l’international, en partie, dans le sous-développement d’Haïti dirigé en grande partie par des hommes à moralité douteuse dont la capacité à gouverner est soumise à rude épreuve.

L’ancien prof de la Faculté des Sciences Humaines a ajouté lors de cet entretien de juin 1994, à Haïti-Observateur que « le monde entier nous déteste et nous condamne à l’assistance humanitaire sélective« , tout en refusant, a précisé Dr. de Ronceray, « le développement« .

« Haïti n’a pas encore récupéré les bases minimales pour construire une nation« , a indiqué Hubert de Ronceray qui serait en avance sur son temps à l’instar du grand intellectuel Anténor Firmin qui avait prévu l’occupation militaire du pays par des étrangers.

Rappelons que le Dr. Hubert de Ronceray et le professeur Leslie Manigat avaient en janvier 1988, après le cruel massacre de la Ruelle Vaillant, de novembre 1987, accepté de participer à la farce électorale organisée par l’armée d’Haïti du général Henri Namphy. Celui-ci qui a fait et défait le pouvoir de Manigat, fut, à son tour, le 17 septembre 1988, envoyé mourir en exil par le général Prosper Avril qui fut l’un des chiens de garde de la dictature de Jean-Claude Duvalier.