Le mois de novembre débute très mal pour l`ex député de Léogane qui a dirigé le Parquet durant l`ère Privert. Après s`être fait agresser en plein direct, durant l`émission spéciale de Ranmase à Carrefour samedi dernier, le très remuant Danton Léger est pointé du doigt dans la libération d`individus accusés d`exploitation sexuelle de mineures et d`association de malfaiteurs
Port-au-Prince, jeudi 9 novembre 2017 ((rezonodwes.com))– Début février, des américains, d`anciens militaires et agents secrets, faisant partie de l organisation Operation underground railwoad ont mis en oeuvre un plan pour traquer des individus pratiquant le trafic d`enfants en les séquestrant et en les livrant à des prédateurs sexuels en échange de 300 dollars américains par mineure.
Rendez-vous a été pris avec les malfrats qui ont amené une trentaine de mineures, de 8 à 16 ans, à Kaliko Beach pour un « sex party » avec les étrangers présentés comme des personnages voulant abuser sexuellement des enfants.
Le plan ayant fonctionné à merveille, la police, accompagnée du substitut du Parquet de Port-au-Prince, Mirlande Prévot, a pu mettre la main sur les trafiquants, avec en leur possession de la drogue et des vidéos montrant leurs forfaits.
Pourtant, malgré les différents rapports de la DCPJ, les neuf personnes appréhendées ont été relâchées par le Parquet, qui, à l`époque, se trouvait sous la direction du commissaire Danton Léger.
Selon un rapport d`enquête présenté par Guyler C. Delva, les individus détenus ont été libérés par les substituts qui auraient agi suivant l`ordre du commissaire du gouvernement, Me Danton Léger. Celui-ci, selon le rapport, aurait reçu en échange de cette vague de libérations la coquette somme de 80 000 dollars américains par l`entremise d`un certain Guirand.
Parmi les présumés trafiquants, le patron de SOS Journalistes a cité Ronald Boinote, Angelo Jean, Marc Délice, Jerry Pierre, Jude Stanley Chéry, Rodney Joseph qui ont été relâchés par les substituts Jean Élysée et Jean Abner Émile. Ce dernier a affirmé avoir signé pour Me Mirlande Prévot, qui, curieusement était disponible et n`aurait pas besoin de faire appel à un tiers pour signer à sa place.
Cependant, Delva n`a fourni aucune preuve pouvant permettre de savoir exactement si l`ex chef du parquet est à la base de la libération des détenus et serait mêlé dans une affaire de pot de vin. Me Léger, de son coté a déploré le fait que Guyler C. Delva ne l`avait pas rencontré avant d`avoir publié son rapport d`enquête.
