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Le maéstro du groupe Klass, Jean Richard Hérard (Richie), a fouetté la conscience de son public lors d’une prestation dans la Floride, le 23 juillet 2021. Dans ces propos, en prélude aux activités musicales, l’ancien chef d’orchestre du groupe “Zenglen” tacle la communauté internationale tout en incitant les Haïtiens, notamment, ceux de la diaspora à s’approprier de leur territoire tout en rejetant les viles pensées nocives. D’après le musicien et chanteur du groupe “Klass”, ceux qui se disent plus ou moins éduqués incluant la diaspora sont, dit-il, les principaux démolisseurs du pays.

La nouvelle de l’assassinat de Jovenel Moïse est tombée comme une bombe. Elle a spontannément changé toutes les données mettant au point mort la quasi-totalité des activités du pays, ne serait-ce pour un laps de temps. L’industrie musicale compte parmi les victimes.

Parlant de ce secteur, il tente timidement de se relever. La programation des jazz recommence à peine. Fini le deuil, la vie doit reprendre son cours, pensent les musiciens.

C’est dans cette veine que le groupe “Klass”, absent du pays depuis deux ans a annoncé son retour sur scène, deux semaines après avoir demandé de se retirer sur toutes les listes de programmation en mémoire du président défunt, Jovenel Moïse et par respect pour la patrie, précise Richie en prélude à la prestation du groupe, le 23 juillet dernier.

C’est une assistance en liesse, plus qu’heureuse de renouer à cette activité de loisir, que Jean Richard Hérard a demandé son attention pour faire passer son message civique, plein d’engagement. Le percutionniste d’entrée de jeu a fait le point sur l’absence de son groupe en terre haïtienne depuis environ 24 mois. Le problème de l’insécurité est la cause, a dit, Richie, ignorant ses détracteurs qui présentent le jazz comme un groupe de fénéants. Il précise par ailleurs que si ce problème d’insécurité était un mythe, Jovenel Moïse, ne perirait pas ainsi.

Le natif du Cap-Haïtien n’a pas maché ses mots pour fustiger ceux qui se réjouissent de la mort crapuleux du président.” Même quand quelqu’un n’était pas partisan de Jovenel ou ne partageait pas son idéologie, cela ne lui donne pas droit d’accepter ce qui lui est arrivé, de la façon dont il est arrivé. Il ne mérite pas la mort. Il n’y a rien de serieux qui est en train de se réaliser en Haïti”, repproche le chanteur tout en invitant la population à questionner la raison qui dénaturalise la personne en campagne qui reçoit la bénediction populaire dans les élections.

L’artiste a utilisé un langage assez simple pour fouetter la conscience populaire. “Si ce qui arrive à M. Moïse est un message, il n’est pas bon. C’est à la population pour juger en bien ou en mal ce qui arrive. C’est à nous de décider si le pays est à nous ou si c’est une terre sur laquelle on est des réfugiés. Haïti doit être à nous d’abord. Les autres peuvent venir, investir, fonctionner normalement. Mais, venir nous donner dictée est depassé. C’est laid à voir”, balance-t-il.

Il ajoute:” se nou ki pwoblèm Ayiti. Se nou ki pou pi lisid, pi edike. Moun ki konn li yo se nou kap demoli peyi a. Gen on seri de refleksyon nou paka kontinye ap fè yo”. ” On a longtemps cessé de produire en Haïti des humains. On peut encore en produire pour couper court à nos références en 1804.

Le prototype de président souhaitable serait celui qui après avoir fait face aux obstacles imprévisibles qui se dissimulent derrière la fonction prend son courage pour informer la population des difficultés auxquels il fait face. Jovenel Moïse a osé, dit-il, invitant son public a ovationné la vie du président. “Nous ne célébrons pas la mort mais la vie”, conclu le musicien.

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