par Kerlens Tilus
Mardi 9 janvier 2018 ((rezonodwes.com))– Je ne crois pas qu’il y ait un Haïtien, à part les sangsues, les thuriféraires, les petits-fils des assassins de Jean Jacques Dessalines, les collabos qui ne rêve pas d’une Haïti Nouvelle où l’état de droit est établi, où les principes d’équité, de liberté, d’égalité et de fraternité ont la primauté. Les jeunes ne sont pas aussi nonchalants, désintéressés et bambocheurs comme certains le pensent ; ils se font bien des soucis pour leur avenir et l’avenir de leur pays.
Haïti fait face, non seulement à un problème de sous-développement et de pauvreté endémique, mais elle doit embrasser aussi les problèmes posés par la modernité et la mondialisation. Nous sommes à vrai dire dans un labyrinthe et nous devons nous en sortir. Nous ne pouvons compter sur personne en dehors du Grand Architecte de l’Univers que sur notre propre force, notre dynamisme, notre détermination et notre volonté. Quand j’observe la société haïtienne, j’arrive à réaliser que l’un des éléments les plus marginalisés est en effet le potomitan de la société haïtienne, la femme.
La femme revêt d’une importance capitale dans la société haïtienne. Rien qu’à regarder le secteur informel, son poids dans l’économie de rente nationale et l’importance de la femme dans le secteur des services pour comprendre qu’on ne peut pas continuer à négliger cet élément combien important si vraiment l’on pense à sortir le pays de l’ornière du marasme. J’admire le courage des femmes haïtiennes et surtout les femmes de la paysannerie qui n’ont rien à envier aux hommes parce qu’elles font tous les travaux dédiés à ces derniers: travailler au jardin, faire des réparations de toutes sortes et ensuite elles sont maîtres dans les activités qui leur sont réservées comme le commerce, le soin de la famille et des enfants.
Haïti est foncièrement un pays machiste. Même quand certaines femmes se regroupent et l’on parle de mouvement féministe en Haïti, mais tout le monde sait que c’est une affaire de feu de paille. Les droits des femmes ne sont pas respectés. La justice haïtienne est du côté des hommes, avant tout et des élites qui peuvent acheter la justice à prix fort. Le titre de ce texte est bel et bien : Et si on remettait le pouvoir à une femme. Grand observateur de la chose publique, je crois du tréfonds de mon être que si les femmes sont respectées comme elles se devraient et si on leur donne de l’espace dans l’administration publique et sur le terrain politique, elles feront des merveilles.
Je ne veux nullement entrer dans des trivialités de sexisme ni parler de supériorité de quelconque groupe. Il est un fait certain et prouvé que dans les sociétés où les droits des femmes sont respectées, où elles ont accès à l’éducation de qualité, on vit une vie harmonieuse et le progrès est palpable. Je veux ici faire un plaidoyer pour accorder plus d’espace aux femmes dans les affaires publiques et faire la promotion d’une coalition politique où une femme peut briguer le poste de président de la république en 2022 et en sortie gagnante.
Nous voulons sortir en dehors du prisme machiste établi par les hommes pour enfin embrasser et les hommes et les femmes en général, et les encourager à joindre leurs flambeaux en faisceaux pour vivre en harmonie et projeter une lueur nouvelle sur l’écran d’Haïti. Sur une note personnelle, je crois que les hommes haïtiens ont montré leurs limites durant ces cinquante dernières années et la seule femme qui a eu la chance de tenir les rênes du pays (Ertha Pascal Trouillot) avait bien montré ce qu’une femme lucide, compétente et honnête pouvait faire au sein de la fonction publique.
Le profil de la femme chef d’Etat qu’Haïti a grand besoin
Les femmes en Haïti répondent à l’appel à chaque fois qu’elles sont interpellées. Se manman ki konn doulè fè pitit, e se manman ki pran swen pitit. Je suis convaincu que l’insouciance des hommes qui dirigent en Haïti peut être expliquée par le fait qu’ils ne sont pas porteurs de vie. Les hommes jouent le rôle de géniteurs et laissent le soin à la femme d’élever des enfants. On peut toujours dire si les femmes sont celles qui éduquent les enfants, pourquoi connaissons-nous cette déliquescence en Haïti ? C’est un sujet qui doit être débattu et l’on doit regarder le plan macro et considérer tous les dégâts que la politique des machos (hommes) engendre dans le pays.
Nous pouvons nous demander dans le cas d’Haïti, est-ce que la sensibilité de la femme ferait d’elle une dirigeante plus soucieuse de la misère des autres, des pauvres et peut la porter à être plus conciliante dans ses décisions et à toujours chercher le juste milieu dans ses prises de décisions et ses actions. Ayant porté notre dévolu sur une femme pour les différentes raisons précitées, nous allons essayer de camper la femme idéale que nous rêvons pour diriger Haïti, pour assurer la rupture entre l’ordre ancien qui est à sa fin et l’ordre nouveau qui portera Haïti (Hayiti) sur les fonts baptismaux de la liberté, du progrès, de l’unité et de la fraternité.
La génération qui était au moins dans la vingtaine en 1980-86 a bousillé toutes les chances qu’on avait pour faire d’Haïti un pays viable. Alors, nous croyons qu’une femme de cette génération qui a vécu toutes les tractations politiques comme observatrice ou comme militante peut apprendre des tas de choses à la nouvelle génération et peut faire peau neuve pour assurer la rupture avec les pratiques malveillantes qui battent leur plein en Haïti et qui nous portent à vivre comme des damnes de la terre. Nous portons notre choix sur une femme mère, mariée qui a le sens de la morale et de l’éthique, et qui prouve dans sa vie de tous les jours qu’elle est une femme attentionnée qui inspire le respect et la confiance.
Notre heureuse candidate doit faire partie de l’un des pouvoirs existant : exécutif, législatif, judiciaire, la presse. Nous sommes d’avis que ces quatre pouvoirs ont échoué Haïti, mais ils recèlent en leur sein, quand bien même des patriotes immaculés qui peuvent faire la différence. Nous voulons restaurer l’autorité de l’Etat, restaurer le pouvoir politique qui languit sous l’emprise de chenapans et d’insouciants. L’un des facteurs importants dans l’exercice du pouvoir politique est la communication. Notre heureuse élue doit être une habile communicatrice, sinon quelqu’un qui a les grandes qualités et talents d’une professionnelle avérée de la communication. Notre femme-messie doit être une rassembleuse ; une personne qui fait l’unanimité dans la masse, au niveau de la classe moyenne et qui saura rallier les gens de la classe possédante, ceux qui croient encore en l’instauration d’une démocratie viable en Haïti.
Je suis convaincu qu’une femme entrepreneure qui sait organiser, qui sait créer des emplois et qui sait diriger une entreprise saura en mesure de mettre ses talents au service de l’administration publique haïtienne qui dépérit. A signaler que cette femme ne sera pas seule. Elle sera à la tête d’une équipe qui gagne. Dans un projet aussi louable pour le renforcement des institutions de l’Etat et pour la refondation de l’Etat haïtien, des think tanks comme le GRAHN (Groupe de Recherche et d’Action pour une Haïti Nouvelle) ayant à sa tête le professeur Samuel Pierre ne seraient pas indifférents.
Ils apporteront bien leur soutien. D’ailleurs le GRAHN a déjà publié un livre phare sur le comment reconstruire Haïti. En plus de cela, le GRAHN publie chaque trimestre depuis des années des cahiers thématiques sur des questions diverses. Aujourd’hui, nous prônons le changement ; nous voulons continuer avec les « chita tande » qui se font avec tous les secteurs de la vie nationale dans la paix et la sérénité. Certains vont dire pourquoi je n’ai pas mentionné que cette femme idéale doit être membre d’un parti politique.
Devant le constat que les partis politiques sont réduits à une peau de chagrin, un patriote peut bien avoir les qualités et la volonté de diriger et de bien faire sans être pour autant membre d’un parti politique. Nous considérons que nous sommes au degré zéro. Tout est à reconstruire, tout est à refaire. C’est une équipe qui va agir, mais nous voulons bien une femme dynamique, soucieuse et combattante qui peut mener à bien cette équipe comme un leader d’exécution.
Dans l’état de dépravation spirituelle où nous sommes, nous ne pouvons pas remonter la pente, à moins d’une intervention divine ou miraculeuse. Nous ne saurons faire la promotion d’un leader qui n’est pas croyant. Cette femme que nous recherchons doit être une femme spirituelle. Elle peut bien être protestante, catholique, vodouisante ; mais ce qui essentiel c’est qu’elle doit avoir la crainte de Dieu. « Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Eternel; Et la science des saints, c’est l’intelligence. » (Proverbes 9 v 10). Il y a une vague d’athéisme qui bat son plein dans la société haïtienne, particulièrement parmi les intellectuels haïtiens. J’aimerais demander à ses compatriotes intellectuels qu’est-ce que leur intellectualité a fait pour Haïti.
S’ils sont aussi intelligents, pourquoi ne trouvent-ils pas une solution scientifique pour transformer Haïti, opérer un changement dans le cœur et l’esprit de l’Haïtien. Je veux rappeler à ces intellectuels pseudos athées que ce sont des éléments de la classe intellectuelle qui en 1905-1906 ont comploté avec des satanistes étrangers pour changer le nom du pays de Hayiti en Haïti ; ce qui va modifier l’égrégore national qui était déjà sous l’emprise diabolique après la mort de l’Empereur Jean Jacques Dessalines et nous enfoncer dans la haine, dans les « chirepit » et les guerres fratricides. Le réveil spirituel qui doit libérer Haïti de l’emprise des ténèbres aura lieu avec ou sans les intellectuels pseudos athées qui croient que le soleil se lève et se couche avec eux, et qu’ils sont le centre de la terre.
Le changement que nous rêvons tous sera opéré en Haïti, et nous ne passerons pas une autre décennie sans voir cette lueur de changement. Des évangélistes, des hommes et femmes de prière depuis un certain temps prônent un renouveau en Haïti. Présentement, les pasteurs Gregory Toussaint, Mohammed Sanogo et Yvan Castanou sont en Haïti pour une grande croisade qui se tient au stade Sylvio Cator. C’est la chronique d’une transformation annoncée qui débute. Plus ce mouvement s’amplifie, plus les satanistes lucifériens vont commencer à prôner leur mouvement de laïcité, et plus le peuple comprendra qu’il n’y a pas de salut pour Haïti en dehors de la Sainte Trinité.
Nous sommes en présence de la chance qui passe ; c’est à prendre ou à laisser. Je n’ai rien à envier à quiconque intellectuel ou monstre de la pensée. Je sais ce que je sais, ce que je ne sais pas, je suis prêt à l’apprendre de quiconque. Ma seule conviction est que la délivrance d’Haïti ne viendra d’aucun pays ami, d’aucune classe sociale, d’aucun messie, mais du Dieu créateur de tout souffle, de Jésus-Christ lui-même. Je me garderai de polémiquer avec quiconque sur le devenir d’Haïti, mais je dirai aux sceptiques que s’ils continuent à entretenir leur doute dans l’irrespect du Verbe qu’est l’Eternel-Dieu, ils verront de loin l’Haïti Nouvelle qui sera Hayiti, mais ils ne bénéficieront point de ses délices. Notre mantra doit être : Changeons-nous nous-mêmes et changeons notre pays pour reprendre le professeur Henri Marge Dorleans.
En cette année 2018, nous exhortons les femmes haïtiennes qui sont les potomitans de cette société à s’engager beaucoup plus sur tous les fronts. Nous évitons de faire la promotion d’une quelconque tendance féministe. Nous croyons comme croyants que les hommes et les femmes peuvent vivre en harmonie et se supporter mutuellement s’ils font preuve d’amour, s’aiment et aiment leur prochain. Nous ne pouvons plus faire confiance aux hâbleurs, aux politiciens. Aujourd’hui, la force motrice qui est capable de soulever les montagnes que constituent la misère, la pauvreté, le sous-développement, l’ignorance, la déliquescence, l’irrespect est constituée de la jeunesse, des femmes, du secteur paysan, des associations socio-professionnels, et des bien-pensants en général. Remettons le pouvoir aux femmes, « empower them » et nous verront de quoi elles sont capables.
Ce texte annonce une série de textes qui iront dans cette même direction. Ce n’est plus une supposition de remettre le pouvoir politique à une femme, nous l’affirmons. Quand cette femme fera entendre sa voix sur le terrain et acceptera ce leadership, elle enverra un choc dans toutes les couches sociales et les récalcitrants finiront par battre bas pour faire la place aux idées nouvelles, aux idées santiboniques. Nous avons des modèles de femmes en tête, mais nous nous gardons de citer des noms. Que celles qui ont la Lumière et le Verbe en elles s’arment de courage pour prôner le changement et le matérialiser au sein de notre société. Que la Sainte Trinité nous permet de contempler les écluses des cieux qui sont déjà ouvertes et d’en tirer profit. Que Dieu ramène les Haïtiens à lui qui est le premier amour. Remettons le pouvoir politique à une femme en 2022.
Kerlens Tilus 01/08/2018
Futurologue/ Templier de Dieu
Tel : 631-639-0844