Une structure d’une opération d’un seul homme se donne l’autorité de dire qui est le meilleur ou la meilleure dans tous les domaines sans consulter les experts de ce domaine?
Dimanche 27 décembre 2020 ((rezonodwes.com))– Qui a gagné contre Qui, comment Qui a influencé Quoi, Qui, Qui a t-il influencé, Comment et Quand Qui a t-il influencé Qui, Quelle avance ou Quelle innovation Qui a fait dans son domaine?
Un artiste qui a fait salle comble, un journal qui a publié beaucoup d’articles, une émission populaire, un écrivain qui a vendu beaucoup de livres ou a organisé beaucoup de ventes de signatures ne devrait pas mériter le “de l’année” si son œuvre n’influence pas ou n’avance pas son domaine. Quelqu’un peut-être populaire sans pour autant influencer et inversement, l’influence n’est pas synonyme avec la popularité. L’influence est positive. La popularité négative et triste n’est pas de l’influence.
“Les de l’année sont une ruse utilisée par des propriétaires de structures culturelles pour rester sous les projecteurs des médias.”
Les de l’année en Haïti ne sont rien que la stratégie publicitaire de quelques structures culturelles ou médiatiques qui veulent se faire noter à la fin de l’année en cours. Ils ne revêtent d’aucun aspect glorieux pour les honorés, et n’ont pas d’implications de changement social positif pour les communautés en question. Ils ne boostent pas la réputation de ceux qui travaillent ardemment pour influencer ou ajouter de la valeur dans leur domaine respectif, ni ne permettent-ils au public de faire connaissance avec de nouveaux personnages travaillant derrière la scène ou qui ne sont pas populaires.
Les récipients de ces prix, quels prix d’ailleurs, ne peuvent pas ajouter cette mention dans leur liste d’achèvements, ni reçoivent ils un token physique d’appréciation pour laisser comme héritage à leurs enfants. Les structures ne peuvent pas expliquer leurs critères de sélection, ou du moins, exposer les techniques qu’elles ont appliquées pour jeter leur projecteur sur les gagnants, s’il n’aime mieux, des sélectionnés puisque les gagnants ne savent pas qui dans leur catégorie étaient dans le lot.
Tout comme la politique, les de l’année haïtiens fonctionnement en clans, colonnes, an moun pa. Ce sont des jeux de coquins et de petits bambins mesquins qui ne bénéficient qu’à ceux qui le décernent. Il n’y pas de critères pour décerner cet honneur. Il suffit d’être dans les parages de celui qui dresse la liste. Les organisateurs de l’année font plaisir à leurs amis et sont décernés aux entrepreneurs à des fins de redevances ou de futures sponsorisations, mais ils énervent ceux que les décideurs n’aiment pas.
La sensation des de l’année ne vit que l’espace du matin puisqu’ils ne changent pas la perception des communautés par rapport à leurs artistes, personnages ou politiciens préférés.
Les structures donnent plus d’importance à la popularité qu’à l’influence. Un homme politique de l’année décerné à Garry ne changera pas l’opinion d’Edward concernant les lacunes ou le manque d’intégrité de Garry et n’enlèvera rien sur la popularité ou l’influence de César.
Souhaitons que les de l’année de 2021 tiendront compte des impacts réels des heureux choisis sur leur audience respective au lieu de leur popularité locale ou nationale. Si nous nous basons seulement sur la popularité au lieu de l’influence, Barbecue sera sélectionné chaque année sur Weldy Pierre, moins connu mais utile à la communauté.
Bobb RJJF Rousseau, PhD
Public Policy and Administration
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