Encore un autre dossier touchant directement des haïtiens en République Dominicaine qui ne retiendrait, probablement, pas l’attention des maîtres de Port-au-Prince gardant toujours le silence sur les déclarations racistes de Donald Trump, voilà déjà 8 jours. A Dajabon, des abus qui seraient commis sur la personne des citoyens haïtiens, par les soldats de CESFRONT, quand ils viennent s’approvisionner au Marché Frontalier, sont dénoncés par le Coordonnateur de « Solidaridad Fronteriza« . Un problème de couleur se pose, précise-t-il
Dajabon, jeudi 18 janvier 2018 ((rezonodwes.com)).-« Il va falloir une toute petite déclaration dérangeante du président américain Donald Trump pour comprendre finalement à quel point les autorités haïtiennes (parlement et palais national) sont très limitées dans leur marge de manœuvre, commentent des haïtiens de la diaspora sur les réseaux sociaux. A tout cela s’ajoute une grave dénonciation des mauvais traitements subis par des haïtiens à la frontière après leur entrée illégale en territoire dominicain, au jour de Marché bi-national.
Benigno Toribio, coordonnateur de Solidaridad Fronteriza, a révélé que des haïtiens ont subi de mauvais traitements de la part des soldats de CESFRONT, le corps spécialisé de la sécurité à la frontière.
M. Toribio a souligné que, durant ces derniers temps, ces actes d’abus ont été perpétrés au niveau de la porte d’entrée principale donnant accès au Marché Frontalier, mais a-t-il pris le soin de préciser qu’il ne s’oppose pas aux contrôles des gens faisant le va-et-vient au marché, qu’ils soient haïtiens ou dominicains, mais dénonce le procédé humiliant utilisé par les soldats de CESFRONT à l’égard des haïtiens.
« Je vous assure que CESFRONT ne persécute pas les citoyens parce qu’ils n’ont pas de papiers. mais tout simplement parce qu’ils sont Noirs« , a laissé entendre Benigno Toribio qui rapporte que lui-même, un dominicain noir, est victime de cet harcèlement de la part de ces soldats.
Il en a profité pour lancer un appel au Général Sugar Frugis Martinez, commandant de CESFRONT et à la Direction Générale des Migrations, pour, a-t-insisté, mettre un terme à ces mauvais traitements qui violent tous les droits et dignité de la personne humaine.