Une profonde division secoue le gouvernement, opposant le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé au DG de la PNH, Rameau Normil , dans un contexte déjà marqué par une insécurité grandissante et une crise humanitaire sans précédent. Au cœur de cette tension : la révocation du directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil, que le Premier ministre réclame, mais à laquelle s’oppose fermement les conseillers-présidentiel Fritz Jean et Edgard Leblanc.
Selon des sources proches du pouvoir, le Premier ministre Fils-Aimé refuse désormais de siéger au Conseil Supérieur de la Police Judiciaire (CSPN) aux côtés de Rameau Normil, paralysant ainsi les décisions cruciales pour la sécurité du pays. Cette impasse politique intervient alors que les gangs armés étendent leur emprise sur de nouveaux territoires, forçant des milliers de familles à fuir leurs maisons et semant la terreur parmi la population.
Les gangs, en pleine expansion, massacrent impunément des civils sous le regard impuissant des autorités, trop occupées par leurs luttes internes pour le pouvoir. Les quartiers de Port-au-Prince et d’autres régions du pays sont devenus des zones de non-droit, où les habitants vivent dans la peur constante d’être attaqués, kidnappés ou tués. La PNH, déjà affaiblie par un manque criant d’effectifs, semble dépassée par l’ampleur de la crise. De nombreux policiers sont en détachement auprès de responsables politiques, laissant les commissariats vulnérables. Plusieurs d’entre eux ont déjà été incendiés par les gangs, symbolisant l’effondrement de l’autorité de l’État.
L’arrivée des policiers kenyans, déployés en renfort avec la PNH dans le cadre d’une mission internationale, n’a pas encore donné les résultats escomptés. La situation sur le terrain reste critique, et les gangs continuent d’agir en toute impunité, profitant de la désorganisation des forces de l’ordre et des divisions au sommet de l’État.
Pendant ce temps, les conseillers présidentiels se disputent le contrôle des directions générales des organismes autonomes et déconcentrés, accaparant les maigres ressources de l’État pour leurs propres intérêts. Protégés par des policiers et des militaires, ces responsables politiques semblent indifférents à la détresse de la population, laissant le peuple haïtien livré à lui-même.
Face à cette situation catastrophique, la communauté internationale est appelée à réévaluer d’urgence son approche en Haïti. La crise actuelle est bien plus grave que ce que l’on pense, et sans une intervention coordonnée et déterminée, le pays risque de sombrer dans un chaos irréversible. Les Haïtiens, abandonnés par leurs dirigeants, continuent de pleurer leurs morts et de fuir leurs foyers, sans aucune perspective de secours.
DT
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