Les décisions prises par le Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince contre l’ancienne juge à la Cour de Cassation, Mme Windelle Coq-Thélot est une persécution politique affirme l’ancien bâtonnier de Port-de-Paix, Me Fresnel Jean. Il est interdit, rappelle l’homme de loi, de décerner un mandat d’amener contre une personne en dehors de la limite de flagrance.
Me Fresnel Jean prend la défense de Mme Windelle Coq-Thélot lors de sa dernière sortie dans la presse ce week-end. L’ancienne juge à la Cour de Cassation, écartée de façon illégale voire cynique par l’ex-president de la République, Jovenel Moïse, est mise en cause dans le dossier de son assassinat.
En conséquence, le chef du Parquet de la capitale a adopté une première salve de mesures contre la magistrate. Avis de recherche, émission de mandat d’amener suivie d’interdiction de départ …l’ancien bâtonnier de Port-de-Paix, Me Fresnel Jean assimile ces mesures à une manœuvre politique visant à persécuter la juge et à lui rendre la vie dure.
L’homme de la basoche se montre par ailleurs très critique à l’égard de ces procédures enclenchées par le CG de Port-au-Prince dans sa quête de vérité sur l’assassinat du chef de l’État, Jovenel Moïse. Le cas de Mme Windelle Coq-Thélot nécessiterait un traitement hors du commun puisqu’il s’agit d’une ancienne juge de la plus grande Cour juridictionnelle du pays.
«Le dossier doit être transmis au cabinet d’instruction. Le commissaire n’est pas habilité à émettre un mandat, le juge des mandats est le juge instructeur», explique Me Fresnel Jean, ajoutant que la dame traverse un moment très difficile après la mort de son mari et de son fils respectivement en 2020 et 2021.
Voulant vite remonter aux auteurs et aux complices de ce crime audacieux et crapuleux, la Police nationale et le Parquet de Port-au-Prince ont entrepris des mesures qui ne donnent toujours pas de résultat environ 25 jours après l’exécution de l’ex-premier citoyen de la nation. Leurs démarches sont biaisées et erronées, déclare Me Fresnel Jean.
C’est aussi la position exprimée par Me Samuel Madistin qui croit que la Police a voulu faire volontairement obstacle au processus qui devrait aboutir à un résultat faible dans le dossier relatif à l’assassinat de l’ancien président de la république Jovenel Moïse, selon la version officielle, par un commando composé des militaires retraités colombiens.
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