ANI- VSN version 2.0 – représente un « réel danger » pour l’État de droit et une menace pour les libertés des citoyens en Haïti.
Mercredi 16 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–La Fondation Je Klere d’Haïti a critiqué mardi les récents décrets sur la sécurité émis par l’apprenti-dictateur Jovenel Moïse et a mis en garde contre leurs similitudes avec la législation de la période dictatoriale des Duvalier 1957-1986.
Selon l’organisation qui défend les droits de l’homme, les dispositions de Jovenel Moise, à moins de deux mois de la fin de son mandat constitutionnel, elles manquent de légitimité, car elles ont été dictées dans un scénario politique complexe, qualifié d’état d’exception non déclaré par le gouvernement de facto de Joseph Jouthe.
Fin novembre, Moïse et ses ministres de facto ont approuvé la création d’une Agence nationale de renseignement (ANI), dans le but, selon eux, de renforcer la sécurité intérieure et extérieure en Haïti.
Dans le même temps, l’apprenti-dictateur a élargi la classification des actes de terrorisme, à la démocratie de Jovenel, un usurpateur de titre et indexé de blanchiment d’argent, qui, selon ses adversaires, est une législation visant à normaliser la répression et à criminaliser les contestations populaires.
Dans un rapport détaillé, Je Klere souligne que la mission du nouvel organisme se réduit à la mise en œuvre de la politique gouvernementale, de sorte que les méthodes et techniques ne viseront pas nécessairement à aider la collectivité à maintenir sa souveraineté.
Ils ont également rejeté le fait que le décret ne prévoit aucune structure de contrôle indépendante, de sorte que l’ANI,- VSN version 2.0 -, pourrait représenter un « réel danger » pour l’État de droit et une menace pour les libertés des citoyens, ont déclaré les militants des droits humains.
Il est déraisonnable de faire de l’ANI une autorité secrète, auto-contrôlée et autogérée, dotée de tous les pouvoirs d’information, d’instruction et de police », ont-ils souligné.
Ils ont également établi des parallèles avec les décrets pris par François Duvalier pour se maintenir au pouvoir pendant 29 ans et les menaces que font peser ses systèmes de répression ayant conduit à l’exil des centaines de citoyens ou à l’internement dans les cachots de Fort-Dimanche ou dans les Casernes Dessalines.
Une partie de la communauté internationale et allié du régime PHTK s’est déjà inquiétée ce week-end de l’immunité quasi-légale des agents de l’ANI, qui ouvre la voie à des abus, ont-ils déclaré.
« Je Klere » a également mis en garde contre le renforcement de la sécurité publique qui étend la qualification d’acte de terrorisme et prévoit des peines particulièrement sévères de 30 à 50 ans de prison.
Les règlements ont également été critiqués par des partis hostiles et des organisations de la société civile, pour qui le président tente d’installer une nouvelle dictature pour réaliser son coup d’Etat sur la Constitution le 7 février 2021 et empêcher, dans le futur, la tenue de tout procès Petro Caribe, à l’encontre des Martelly, Lamothe, Laleau, Berrive et co.