Présentation, ce lundi, à Port-au-Prince, d’une nouvelle Plateforme de défense de droits Humains. Connue sous l’appellation « Effort Citoyen pour le Recul de l’impunité en Haïti (ECRI-Haïti) ». Cette structure rassemble 4 organisations de droits humains : JURIMEDIA, le Bureau des Organisation de Défense des Droits Humains, la Fondation Devoir de Mémoire Haïti et Héros pour la Justice, l’Autonomie et la Liberté
Lundi 11 décembre 2017 ((rezonodwes.com))– Il s’agit, selon le coordonnateur général du BODDH, Jacceus Joseph, d’une initiative pour intenter une action en justice contre l’Etat haïtien et les tortionnaires encore vivants ainsi qu’une campagne médiatique pour conscientiser et mobiliser la population autour de la nécessitée d’un combat permanent en faveur du devoir de mémoire.
« Plusieurs décennies se sont écoulées depuis que la plupart de ces atrocités aient été perpétrées, mais leur souvenir laisse encore une plaie béante dans le cœur des familles des victimes qui continuent de réclamer justice », argue le militant des droits de l’homme.
Le directeur exécutif de Jurimédia, Abdonel Doudou a, pour sa part, indiqué que ce consortium travaille, pour l’instant, sur une campagne baptisée : « Mobilisation Citoyenne pour le Droit à la Vérité et le recul de l’impunité », dont l’objectif consiste à faire luire la lumière sur les violations massives des droits humains commises dans le passé, notamment sous les dictatures que le pays a connues.
« Heureusement qu’aujourd’hui, même plus de 50 ans après, grâce à l’évolution du droit international coutumier consacrant l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité comme norme impérative s’imposant à tous les Etats, il est possible de dénoncer et de poursuivre, tant l’Etat haïtien et les acteurs de violations massives des droits de la personne », a rappelé le défenseur des droits humains.
Selon les responsables de l’Effort Citoyen pour le Recul de l’Impunité en Haïti (ECRI-Haïti), il y a lieu de graver dans le marbre, parmi les victimes, la mémoire des martyrs du massacre dit des « Vêpres jérémiennes, les 13 révolutionnaires du groupe « Jeune Haïti » et une trentaine de leurs familles qui ont péri en août 1964, sous les balles assassines de militaires et de Tontons macoutes exécutant vraisemblablement les ordres infâmes du gouvernement d’alors.
Dieudonné St-Cyr