This post was originally published on this site

Port-au-Prince, jeudi 7 décembre 2017 ((rezonodwes.com))– Neuf citoyens haïtiens se la coulent douce depuis des mois au sein d`un Conseil Électoral Provisoire (CEP), qui n`élit plus personne, alors que la bataille fait rage, au parlement, au palais, au CSPJ, et des fois, dans les rues pour la nomination de neuf autres dans une structure pompeusement baptisée de Conseil Électoral Permanent.

Carlos Hercule (Conférence Épiscopale d’Haïti), Frinel Joseph (Cultes Réformés), Kenson Polynice (Secteur Paysan/Vaudou), Marie-Herolle Michel (Secteur Patronal), Josette Jean Dorcély (Secteur Syndical), Léopold Berlanger (Secteur Presse), Jean Lucien Bernard (Secteur Université), Marie Frantz Joachim (Secteur Femme) et Jean Simon Saint-Hubert (Secteur Droits humains) sont grassement payés pour tourner les pouces aux frais d`une princesse pourtant en haillons.

On savait que les salaires de leurs prédécesseurs étaient passés subitement de 124 000 à 240 000 gourdes par mois, grâce à la générosité de l`administration Martelly qui ne lésinait pas sur les moyens pour faire trôner le successeur désigné sur le fauteuil du palais délabré. Mais pour le moment, on ne sait pas, si avec l`inflation galopante, ces neuf faiseurs de roi, probablement sortis des cuisses de Jupiter, n`ont pas vu leurs émoluments doubler ou tripler.

Occupés à ne rien faire, nos neuf haut dignitaires, au dessus des lois de la république, veulent faire durer le plaisir et entendent, sans décharge de leur gestion pour l`année 2016-2017, faire partie du nouveau conseil que veut former, coûte que coûte le président bénéficiaire des résultats qu`ils avaient proclamés en janvier dernier.

Pourtant, ces neufs conseillers électoraux avaient lamentablement échoué dans la tâche de faire sortir les citoyens pour se rendre aux urnes, condamnant du coup leurs élus à souffrir d`un manque de légitimité durant leurs mandats. Ils ont également laissé à la nation un legs explosif en omettant (sciemment?) de déterminer la durée du mandat des élus au sénat.

Que de salaires de professeurs aurait-on pu payer avec les mensualités, frais et faux frais de ces chômeurs nommés par arrêté présidentiel!

J-D.L.