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Le président Jovenel Moïse est parti pour l’au-delà, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 dans des circonstances troublantes, laissant  derrière lui un pays totalement gangsterisé, dévasté,  divisé, fragmenté,  affaibli  et surtout une guerre froide pour la primature.

Avant son départ tragique, le président Jovenel Moïse vivement critiqué pour sa gestion  de la chose publique, avait nommé par un arrêté rendu public à cet effet son septième premier ministre, le Dr Ariel Henry, tiré d’une liste de trois personnes. En remplaçant Joseph Jouthe et on se permettre d’ajouter Claude Joseph qui du coup avait remis sa démission. Un triste record à battre, un mauvais précédent pour ce pays pauvre.

À  ce moment, tout portait à croire que la question était réglée. Et ce serait, comme d’habitude, une simple  formalité pour le Dr Ariel Henry qui vient de sortir d’une longue attente puisque l’un de ses concurrents aurait été choisi  par l’un des tout-puissants chef de file de la capitale pour prendre la tête de la Primature.

L’assassinat du président Jovenel Moïse a compliqué la situation qui, pourtant, paraissait simple. Une guerre froide s’est déclarée entre le premier ministre démissionnaire Claude Joseph  qui se comporte en bon opportuniste extrémiste et affairiste et le premier ministre nommé Dr Ariel Henry qui se montre, pour le moment, beaucoup plus calme et réservé, mais qui se bat à travers ses differentes prises de positions dans les médias. Quelle guerre ?  Celle de la légitimité.

Il est, Claude Joseph, en bon opportuniste, le premier qui a confirmé  l’assassinat de Jovenel Moïse par des hommes armés (commando), parlant l’anglais et l’Espagnol. Et les médias haïtiens et étrangers ne font que répéter ces informations .

Claude Joseph s’autorepeche
Conseil des ministres tenu à  l’extraordinaire,  déclaration de l’état  de siege,  15 jours de  deuil national décrétés, rencontre avec une frange de la communauté internationale  sur la situation du pays, promesses et autres … Claude Joseph prend le large et s’impose en maître en faisant référence  à l’article  149 de la Constitution.  Alors que cet article ne  fait pas allusion à un premier ministre démissionnaire qui doit, en cas de vacance présidentielle, remplacer le président. Flou total.

En tout cas, le doute profite toujours à l’accusé.
Entre-temps,  le premier ministre nommé Ariel Henry sort sa tête  dans l’eau en faisant quelques déclarations dans la presse, pour relancer le débat sur sa légitimité :”Claude Joseph est un membre de mon gouvernement”, a -t-il lâché.

Depuis des croustillantes questions se posent.
Claude Joseph a rendu sa démission au président Jovenel Moïse qui avait nommé  Dr Ariel Henry.

Parmi ces deux, qui a la  qualité et la légitimité pour prendre les commandes de la primature ? À dire vrai, aucun des deux n’a cette légitimité recherchée puisqu’ils  n’ont pas reçu  la bénédiction du Parlement.

Situation spéciale, mesure spéciale !
Quand on est dans une situation que les législateurs n’avaient pas prévue, il faut soit trouver un consensus ou essayer de rester plus près de la constitution.

Cette situation est spéciale et imprévisible. Aucun législateur, même celui qui a un sens aiguisé n’aurait pu penser à une telle situation, la nôtre.

Dans pareil cas, celui que nous sommes en train de vivre il faut rester le plus près possible de la constitution.

Claude Joseph ou Ariel Henry, la bataille pour la légitimité s’annonce. Sachant que le premier ministre  démissionnaire, vu son agressivité, sa fougue et les supports internationaux  gagnera peut-être cette bataille.

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