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La Secrétaire par intérim du bureau des affaires de l’hémisphère occidental du département américain a exprimé la position des USA vis-à-vis d’une possible transition en Haïti. Dans sa déclaration, elle a clairement fait ressortir l’objection de son pays face à ce projet. Elle appelle par ailleurs les acteurs à faire front commun en toute urgence pour redresser la situation.

Elle n’a pas utilisé la langue de bois pour l’exprimer. Entre la réalisation des élections et l’instauration d’un gouvernement de transition pour remettre Haïti sur la voie démocratique, l’administration de Biden préfère l’élection. “Qui seraient ces gens? Comment seraient-ils choisis? À quels électeurs doivent-ils rendre des comptes? En tant qu’organe dirigeant extraconstitutionnel quelle loi déterminerait leur mandat? Un gouvernement de transition empecherait-il un nouveau chaos? Cela rétablirait-il la ponctualité du calendrier électoral d’Haïti? Nous avons vu cela auparavant et nous avons appris qu’il n’y a pas de raccourcis pour bâtir une démocratie résiliente et durable”, croit l’exécutif américain qui dit entendre les cris des haïtiens d’Haiti et de la diaspora.

Les USA demeurent accrocher à l’idée que des élections soient tenues dans le pays. La secrétaire d’État concède qu’une seule élection ne sera pas suffit pour guérir les problèmes d’Haïti. Cependant, elle soutient que cela ne diminue en rien le fait qu’Haïti a cruellement besoin de cohérence démocratique et d’institutions au service du peuple. Elle en a profité pour rappeler qu’un effort commun urgent est nécessaire. “Les dirigeants politiques et de la société civile doivent surmonter leur division pour atteindre l’objectif supérieur de restauration de la démocratie et de la stabilité. Plus les dirigeants haïtiens de divers secteurs de la société participeront moins sera difficile la tâche”, précise Mme Julie Chung.

Par ailleurs elle souligne que la création et la préservation de processus et de structures démocratiques solides sont des défenses institutionnelles à long terme contre la dictature, la partisanerie et la cupidité. Sans stabilité et état de droit, Haiti aura du mal à attirer les investissements directs étrangers et à conserver ses esprits les plus brillants. Elle ajoute que la prospérité ne peut tout simplement pas être atteinte lorsque les règles fondamentales de la démocratie sont manipulées ou ignorées.

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