Agé de 61 ans, le chef d’Etat, qui avait minimisé le Covid-19, est décédé de problèmes cardiaques. Selon la Constitution tanzanienne, Samia Suluhu Hassan va devenir la première présidente de l’histoire du pays et va consulter le parti au pouvoir, le CCM, afin de nommer un nouveau vice-président. Sa réélection en octobre, dans un contexte de forte répression, avait été rejetée par l’opposition qui criait à la fraude, ce à quoi convenaient certains diplomates.
The U.S. State Department said Wednesday, « We extend our condolences to Tanzanians mourning the passing of President John Pombe Magufuli. We will continue to work with the Government of Tanzania to improve ties between the American and Tanzanian people. The United States remains committed to continuing to support Tanzanians as they advocate for respect for human rights and fundamental freedoms and work to combat the COVID-19 pandemic. We hope that Tanzania can move forward on a democratic and prosperous path.«
Mercredi 17 mars 2021 ((rezonodwes.com))–Le président tanzanien, John Magufuli, est décédé ce mercredi à l’âge de 61 ans, a annoncé la vice-présidente, Samia Suluhu Hassan.
« Nous avons perdu notre courageux leader, le président John Magufuli, qui est mort à 18 heures d’une maladie cardiaque », a déclaré la vice-présidente, Samia Suluhu Hassan, sur les antennes de la télévision nationale dans la soirée du mercredi 17 mars. Elle a annoncé un deuil national de quatorze jours.
Elle a précisé que le chef de l’État était décédé à l’hôpital Emilio Mzena, un établissement gouvernemental de Dar es-Salaam, où il était soigné. Il souffrait de problèmes cardiaques depuis dix ans, a-t-elle ajouté.
Il y a une semaine, le leader de l’opposition, Tundu Lissu, en exil en Belgique, avait commencé comme d’autres à s’interroger publiquement sur l’absence du président, le disant atteint d’une forme sévère du Covid-19, aggravée par des problèmes de santé.
Lundi, Samia Suluhu Hassan avait elle-même appelé à ignorer les rumeurs, tout en suggérant que le président, qu’elle prenait soin de ne pas nommer, était en effet malade. « S’il y a un moment où nous devons rester unis, c’est maintenant », avait-elle dit.
Élu en 2015, John Magufuli avait été réélu en octobre dernier. Surnommé « Tingatinga » (le « bulldozer »), il n’était plus réapparu en public depuis le 27 février. Son état suscitait une inquiétude croissante dans le pays, où sa gestion de la pandémie de coronavirus était critiquée. Surnommé le « Bulldozer », Magufuli était arrivé au pouvoir en 2015 en promettant de lutter contre la corruption endémique qui exaspère la population. Son premier mandat fut aussi marqué selon de nombreuses organisations des droits humains par une dérive autoritaire, des attaques répétées contre l’opposition et le recul des libertés fondamentales. Sa réélection en octobre, dans un contexte de forte répression, avait été rejetée par l’opposition qui criait à la fraude, ce à quoi convenaient certains diplomates.
En février, la Tanzanie, qui se disait depuis des mois « libérée » du Covid-19 grâce aux prières, a connu une vague de décès, officiellement attribués à des pneumonies. Des personnalités de premier rang ont été touchées, parmi lesquelles le vice-président de l’archipel de Zanzibar, Seif Sharif Hamad, qui est décédé, obligeant John Magufuli à admettre à demi-mot la présence du virus en Tanzanie.
source : Jeune Afrique