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« J’attends la conférence des présidents pour faire rebondir le dossier Petro Caribe […] Jovenel Moise n’a jamais demandé de surseoir sur le rapport… » Sénateur Jacques Sauveur Jean. 

Le président Jovenel Moise ne pourrait pas trouver un fervent partisan et fanatique mieux placé que le sénateur Jacques Sauveur Jean pour interpréter sa fameuse « Déclaration de Paris » sur le blocage évident de toute analyse par le Sénat du rapport de la Commission-Beauplan indexant les principaux dilapidateurs de fonds de Petro Caribe, incluant le président lui-même pour « surfacturation »

Port-au-Prince, mercredi 20 décembre 2017 ((rezonodwes.com)).-Pour essayer de bien cerner la position ouverte du Sénateur du Nord-Est, Jacques Sauveur Jean, la présentatrice de « L’invité du Jour de Vision2000« , Marie Lucie Bonhomme a fait jouer le clip à l’endroit exact où le président Jovenel Moise, sans ambiguïté et en créole haïtien, a déclaré avoir « freiné » tout processus de continuité et d’analyse du rapport de la Commission-Beauplan visant, a-t-il affirmé, sous des applaudissement nourris et des Amen, à le nuire.

Là encore, Jacques-Sauveur Jean n’y croit pas ses oreilles. Selon lui, ce que le président a dit n’est pas ce qu’il veut dire, il aurait pu le dire autrement, a-t-il insisté. Il s’agirait plutôt d’un bémol mis, a-t-il ajouté dans la défense aveugle de Jovenel Moise qui a avili à Paris, la justice de son pays, en affirmant, a-t-il avoué, sous pression avoir « injecté » 50 juges corrompus dans le système.

L’équipe du président, y compris ses 4 porte-paroles, s’apercevant que le chef de l’Etat exerce et déclare publiquement sa participation à un trafic d’influence et ne sachant toujours pas par quel tour de prestidigitation traduire ou interpréter les déclarations maladroites d’un président s’autoproclamant le seul champion de la lutte anti-corruption en Haïti, gardaient encore jusqu’à mercredi matin un profil très bas.

Pour le sénateur Jacques-Sauveur Jean, du parti majoritaire au Parlement, le rapport de Petro Caribe n’est pas mort. Le chanteur-sénateur qui travaille déjà sur le texte de sa merengue carnavalesque de 2018, a fermement laissé entendre que le Sénat va avancer avec le fameux rapport. Selon lui, à la conférence des présidents des commissions parlementaires, ce sujet sera mis sur le tapis.

D’autre part, Jacques-Sauveur Jean, sans apporter un démenti aux allégations de son collègue Jean Renel Sénatus sur l’éventualité d’un blocage formel du rapport Petro Caribe exigé par Jovenel Moise, lors d’une rencontre en sa résidence, a préféré parler de l’inexistence d’un menu principal. Pour lui, si un tel point avait été débattu, il devrait être momentanément absent de la table des discussions.

Répondant directement à la question de Mme Bonhomme sur le devenir du rapport Petro Caribe, le Sénateur Jean évitant d’acculer le président Moise, en dépit de ses déclarations tout azimuts à Paris ayant soulevé l’indignation dans la société, a fermement avoué, répète-il, « que nous allons avancer« .

« Il faut donner une chance aux personnes dont les noms sont cités dans le rapport de Petro Caribe de venir défendre leur point de vue et faire jaillir la lumière » a argumenté Jacques Sauveur Jean critiquant les multiples interventions dans la presse parlée et écrite des indexés qui, dit-il, ont maintenant pour « obligation de rendre des comptes« .

Toutefois, le Sénateur qui auditionnait pour la énième fois le clip de la « Déclaration de Paris » du président Jovenel Moise a feint de ne pas cerner les propos aberrants du chef des Tèt Kalé bis parlant d’un « Tribunal d’Instruction de Première Instance » pour mettre en accusation un chef d’Etat haïtien qui ne saurait être en-dessus d’aucune loi de cette pauvre petite République indépendante.

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